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Leclerc reste la grande surface la moins chère

Les prix ont augmenté de 0,2% en 2013, selon les relevés de l'UFC-Que Choisir.

Les prix ont augmenté de 0,2% en 2013, selon les relevés de l'UFC-Que Choisir. - -

Selon une enquête de l'UFC-Que Choisir publiée ce 25 février, c'est dans l'ouest de la France que les prix sont les moins chers. Au plan national, des écarts de 44% ont été notés sur un panier test selon l'enseigne et la région.

Mieux vaut ne pas être Francilien et adepte des Monoprix si l'on veut faire ses courses à bon prix. L'étude annuelle de l'UFC-Que Choisir, publiée ce 25 février, met en lumière de grandes disparités des prix pratiqués selon les enseignes de grande distribution mais aussi selon les régions.

Pour établir un palmarès, les prix de 78 articles alimentaires, constituant un panier type, ont été relevés en septembre dernier dans plus de 3.000 magasins, hors hard discount. C'est Leclerc, par ailleurs plus gros distributeur en France, qui décroche le titre de l'enseigne alimentaire la moins chère, avec une facture moyenne de 295 euros. Si l'on a la possibilité d'aller faire ses achats dans son magasin de Lanester, près de Lorient, la facture tombera même à 273 euros, le record national !

Globalement, l'ouest de la France profite de prix plus doux qu'ailleurs. Et cela n'est pas corrélé aux revenus des foyers, note l'association de consommateurs. Mais plutôt à la concurrence que se livrent Leclerc et Système U dans ces régions.

Prix plus élevés en centre-ville

A l'opposé du classement, Monoprix se distingue par ses prix très élevés. Il faut compter 362 euros pour le panier type. Et si l'on se rend dans l'enseigne de Sceaux, ville aisée des Hauts-de-Seine, la note grimpe alors à 394 euros, soit 121 euros de plus qu'à Lancester.

Pourtant l'enseigne de centre-ville appartient au groupe Géant Casino qui, lui, affiche des prix attractifs. Grâce à "un changement radical de politique" note l'UFC-Que Choisir, elle a gagné neuf places cette année dans le palmarès, au point de talonner désormais Leclerc.

Mais le groupe invoque le coût des loyers urbains et des frais de personnel plus élevés. "Les salariés sont effectivement plus nombreux chez Monoprix rapporté au mètre linéaire", reconnaît l'UFC-Que Choisir.

Mais il y a aussi tout simplement des choix stratégiques différents au sein des enseignes du groupe Casino. L'association relève en effet que la marge opérationnelle de Monoprix est plus élevée : 6,1% en 2012 contre 2% dans la grande distribution en général. L'enseigne entend ainsi tirer parti de sa situation de quasi-monopole en centre-ville.

Le hard discount fait grise mine

Une attitude qu'il ne faut pourtant pas généraliser. Car au terme de son étude, l'UFC-Que choisir souligne les efforts effectués par la grande distribution pour surveiller les étiquettes qui n'ont augmenté que de 0,2% par rapport aux relevés effectués en 2012. Quand les clients désertent, les enseignes se montrent réactives, en serrant les prix mais aussi en offrant de nouveaux services, comme les drive.

Mais au final, c'est le hard discount qui fait triste mine. Sa part de marché est recul, avec 12% en 2013 contre 14% trois ans plus tôt.

Coralie Cathelinais