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La grève à la SNCF aborde son dixième jour

Malgré les discussions engagées localement dans une dizaine de régions, la grève à la SNCF est entrée vendredi dans son dixième jour, à la veille du grand chassé-croisé des vacanciers du week-end. /Photo d'archives/REUTERS/Jean-Paul Pélissier

Malgré les discussions engagées localement dans une dizaine de régions, la grève à la SNCF est entrée vendredi dans son dixième jour, à la veille du grand chassé-croisé des vacanciers du week-end. /Photo d'archives/REUTERS/Jean-Paul Pélissier - -

PARIS - Malgré les discussions engagées localement dans une dizaine de régions, la grève à la SNCF est entrée vendredi dans son dixième jour, à la...

PARIS (Reuters) - Malgré les discussions engagées localement dans une dizaine de régions, la grève à la SNCF est entrée vendredi dans son dixième jour, à la veille du grand chassé-croisé des vacanciers du week-end.

La grève touche surtout le sud de la France mais dans la région parisienne, la fermeture depuis jeudi soir des aéroports liée au nuage de cendres venu d'Islande a provoqué une forte affluence dans les gares.

La grève à la SNCF a été reconduite pour la journée dans les régions les plus mobilisées, à savoir Marseille, Montpellier, Toulouse, Lyon, Dijon, Chambéry et Limoges.

A Marseille, les conducteurs ont décidé vendredi matin de suspendre la grève mais les contrôleurs la poursuivront jusqu'à samedi, a-t-on appris auprès de la CGT.

Dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, le mouvement se poursuivra puisque les salariés avaient voté la grève jusqu'à samedi.

"De nouveaux votes auront lieu dans la journée de vendredi mais il n'y a pas d'évolution à prévoir" avant samedi a dit à Reuters Philippe Blanquart, directeur de la communication de la SNCF Midi-Pyrénées.

En dépit de l'impact limité du mouvement sur le trafic, l'épreuve de force entre les deux syndicats à l'origine de la grève, la CGT Cheminots et Sud-Rail, et la direction provoque des perturbations pour les passagers.

DISPOSITIF RENFORCÉ

La SNCF a annoncé la mise en place d'un dispositif renforcé les trois prochains jours pour les TGV Sud-Est qui doivent transporter 310.000 voyageurs à partir de la gare de Lyon. Au total, près de 900.000 voyageurs sont attendus dans les gares parisiennes.

Les réservations sur le TGV Sud-Est, interrompues mercredi, ont repris jeudi et 90% des TGV Sud-Est devraient circuler, le reste du trafic grande vitesse vers les autres régions étant normal.

La compagnie publique a confirmé jeudi que les voyageurs victimes de la grève seraient remboursés à 100% quels que soient le billet ou le type de train.

Depuis jeudi, la mésentente semble régner entre les deux syndicats - sur quatre - engagés dans le conflit.

Pour tenter de trouver une issue au conflit, la CGT Cheminots mise sur les contacts noués dans les régions, tout en demandant aux grévistes de peser encore plus pour obtenir de réelles discussions permettant "d'acter des avancées."

Dans un communiqué, elle reproche à Sud-Rail d'annoncer de multiples débrayages tout en s'abstenant d'appeler ses forces à s'engager "dans la plupart des régions où elle est influente."

Sud-Rail rétorque que les discussions dans les régions ne peuvent être que le complément d'une négociation nationale et appelle les cheminots à étendre la grève à d'autres secteurs que les contrôleurs et conducteurs, comme les gares et les postes d'aiguillage.

Au départ, les grévistes voulaient contraindre la direction à ouvrir des négociations urgentes sur l'emploi, les salaires et le fret sans attendre une table ronde prévue le 21 avril.

Jeudi, le taux de participation à la grève était en hausse par rapport à la veille, passant de 3,97% à 4,51%, avec 29,02% des contrôleurs en grève (contre 27,59%) et 31,79% des conducteurs (contre 28,91%), a dit la SNCF dans un communiqué.

La SNCF avait prévu de faire rouler vendredi 88% des trains dans la région Ile-de-France, 80% des TER en province et 90% des TGV. Pour le réseau Intercités, le trafic devrait être de 76% et pour les trains Corail et Téoz de 63%. Comme les jours précédents, le trafic international était normal.

Gérard Bon, édité par Sophie Louet