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Grève: la SNCF généreuse avec ses cadres qui ont aidé les voyageurs

Les heures supplémentaires des cadres ayant participé à l'information des voyageurs pendant la grève vont être payées

Les heures supplémentaires des cadres ayant participé à l'information des voyageurs pendant la grève vont être payées - Philippe LOPEZ / AFP

La direction de la compagnie ferroviaire veut payer des heures supplémentaires aux cadres qui ont aidé les voyageurs pendant les jours de grève. Elle refuse en revanche de payer les jours de repos des cheminots grévistes.

La SNCF va récompenser une partie de son personnel. Selon une information de France info, la compagnie ferroviaire prévoit de payer des heures supplémentaires à ses cadres qui ont renseigné les voyageurs pendant les jours de grève. Une gratification bienvenue pour ceux qui ont enfilé le gilet rouge. En effet, ces derniers, au forfait jours, ne perçoivent habituellement aucun bonus.

Heures supplémentaires ou récupération du temps passé

Contactée, la SNCF précise que "depuis le 22 mars, 1500 volontaires de l’information sont déployés chaque jour de grève dans les gares SNCF (dont 60% de cadres, ndlr) sur l’ensemble du territoire". Et d'ajouter:

"Ces cheminots, volontaires de l’information, lorsqu’ils assurent cette mission durant les week-ends et les jours fériés, ont la possibilité, en accord avec leur hiérarchie, de choisir entre heures supplémentaires payées ou récupération du temps passé".

Cette décision intervient alors que le tribunal de grande instance de Bobigny vient de débouter les syndicats sur le paiement des jours de repos des cheminots. La direction considère en effet que cette grève par épisodes constitue un seul et même mouvement.

Les syndicats accusent la direction de mentir

Autrement dit, les jours de repos entre deux périodes de grève sont considérés par la direction comme des jours de grève et ne sont plus payés au-delà de sept jours d’absence au travail dans le mois. À l'inverse, les syndicats, qui se basent sur la loi de 1983, indiquent que la retenue doit être égale à un trentième du salaire mensuel pour chaque jour de grève et que les jours de repos ne sont donc pas concernés.

La CGT-Cheminots, premier syndicat du groupe, avait accusé la direction de "mentir sur le droit de grève" pour "étouffer la contestation". "La direction est prête à se mettre dans l'illégalité afin de casser la grève".

P.L