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La grève se poursuit à la SNCF, trafic un peu moins perturbé

Le trafic SNCF est toujours perturbé ce jeudi au deuxième jour de la grève des cheminots, qui doivent décider dans la journée s'ils reconduisent le mouvement vendredi. Selon la direction de la SNCF, on recensait jeudi matin un peu moins de perturbations q

Le trafic SNCF est toujours perturbé ce jeudi au deuxième jour de la grève des cheminots, qui doivent décider dans la journée s'ils reconduisent le mouvement vendredi. Selon la direction de la SNCF, on recensait jeudi matin un peu moins de perturbations q - -

PARIS - Le trafic SNCF est toujours perturbé ce jeudi au deuxième jour de la grève des cheminots, qui doivent décider dans la journée s'ils...

PARIS (Reuters) - Le trafic ferroviaire restait perturbé jeudi en France, au deuxième jour d'une nouvelle grève à la SNCF, mais moins que la veille, selon la direction de l'entreprise.

A l'appel de la CGT et de Sud-Rail, les cheminots devaient décider dans la journée de reconduire ou non le mouvement - le troisième depuis le début de l'année - les syndicats ayant déposé des préavis de grève illimitée.

Dans un communiqué, la direction fait état de 13,85% de grévistes jeudi matin pour l'ensemble des personnels.

Deux trains sur trois, voire la totalité sur certaines liaisons, roulaient pour les Trains à grande vitesse (TGV) et deux sur trois pour les Trains express régionaux (TER), a précisé la compagnie.

Dans la région parisienne, trois trains sur quatre circulaient en moyenne sur le réseau Transilien et le trafic était normal sur les lignes A et E du RER.

La CGT des cheminots et Sud-Rail réclament l'ouverture de négociations immédiates sur les salaires, les effectifs et le démantèlement, selon eux, de l'activité fret.

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a appelé dans la matinée les cheminots à cesser leur grève "inutile".

"Cette grève - que j'ai qualifiée mardi d'incompréhensible et affligeante - est ce jeudi matin inutile", a-t-il dit sur France Info.

Selon Dominique Bussereau, la grève est "plus faible en nombre de grévistes que les grèves précédentes et les trains circulent aujourd'hui plus qu'hier".

COMPTAGE RÉEL DES GRÉVISTES ?

Fait inédit, la direction de l'entreprise a fait appel à une cinquantaine d'huissiers pour éviter les polémiques avec les syndicats sur le comptage des grévistes.

La SNCF avait recensé mercredi 36,8% de conducteurs en grève et 38,7% des contrôleurs, mais 8,82% de grévistes sur l'ensemble de l'entreprise publique.

Seuls les contrôleurs et conducteurs étaient toutefois appelés à faire grève ce jour-là par la CGT, premier syndicat de l'entreprise, qui revendiquait pour sa part 40 à 43% de grévistes.

Jeudi, tous les métiers de la SNCF étaient concernés par l'appel à la grève, tant pour la CGT que pour Sud-Rail, troisième syndicat.

Selon la direction, le chiffre global de grévistes était de 13,85%, à comparer aux 8,82% de la veille.

"Ce taux de participation n'est pas une estimation mais le décompte réel", a-t-elle assuré en rappelant sa certification par des huissiers.

Les autres syndicats se sont désolidarisés du mouvement, certains jugeant cette grève incompréhensible.

Aujourd'hui, il y a "une entreprise qui perd de l'argent, des clients gênés dans leur vie quotidienne", a dit Dominique Bussereau, défendant la position de la direction de la SNCF qui refuse de rouvrir des négociations sur les salaires et le recrutement sous la pression de la grève.

"Cela n'empêche pas qu'après, bien évidemment, on reprenne le dialogue social. Mais il faut choisir: ou on discute ou on fait grève, on ne peut pas faire les deux en même temps", a ajouté le secrétaire d'Etat.

Laure Bretton et Gérard Bon, édité par Sophie Louet