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Transports

Grève SNCF: le mouvement risque de se durcir

Après leur entretien avec le gouvernement jeudi, les syndicats de cheminots ont dénoncé "une véritable mascarade" et estiment que la grève risque de s'amplifier et de durer.

Le mouvement de grève doit reprendre samedi soir. Et les relations entre les représentants des cheminots et le gouvernement ne s'améliorent toujours pas, au contraire. La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a reçu jeudi les syndicats de la SNCF pour leur première réunion de concertation depuis le lancement de la grève de deux jours sur cinq, contre la réforme du rail.

La ministre a indiqué que cette réunion avait "été l'occasion d'un premier tour de table sur la question de la dette et du financement du système ferroviaire, afin notamment d'en partager le diagnostic et les perspectives".

Visiblement les deux parties n'ont pas trouvé de points d'accord. A la sortie de la réunion, les syndicats étaient très remontés, le chef de la CGT-cheminots Laurent Brun a même dénoncé une "véritable mascarade".

"Il va falloir renforcer, amplifier, durcir" la grève

En conséquence, les fédérations appellent à durcir le mouvement dont la deuxième séquence va débuter samedi à 20 heures pour s'achever mardi à 7h55. 

"Le gouvernement avance à marche forcée pour tenter de nous asphyxier. On est dans une situation où le mouvement social risque bien de se durcir", a estimé Roger Dillenseger de l'Unsa.

"Hélas, les cheminots vont devoir se mobiliser dimanche et lundi (...) Nous sommes partis sur un conflit qui risque de durer si le gouvernement ne revoit pas sa méthode", a renchéri Didier Aubert de la CFDT.

Pour SUD Rail, "il va falloir renforcer, amplifier, durcir" la grève pour "faire plier" le gouvernement et "arriver au bout des revendications". Le débat sera "posé dans les assemblée générales" afin de voir "comment organiser le mouvement pour être entendu", a indiqué Eric Santinelli.

Lors des deux premiers jours de la grève par épisode, mardi et mercredi, le trafic ferroviaire a été très perturbé, avant de reprendre jeudi. La grève avait été suivie par les cheminots, avec 33,9% de grévistes le 3 avril et 29,7% le 4 avril, selon la direction. 

J.-C.C. avec AFP