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Grèves: "peut-être qu'un jour les gens se lasseront de Paris" craint le restaurateur Benjamin Patou

Surnommé le "roi de la fête parisienne", le patron de Moma Group poursuit les ouvertures et réouvertures de lieux emblématique de Paris comme "Le Pérouse" ou le "Bœuf sur le toit". Avec en fond, la crise des gilets jaunes et la grève des transports.

Les nuits parisiennes, à l'épreuve des mouvements sociaux. Invité jeudi dans l'émission "12H, l'Heure H" sur BFM Business, le PDG de Moma Group, Benjamin Patou, est revenu sur cette grève des transports qui a forcément freiné son activité de restauration et de fêtes, un an après la crise des gilets jaunes.

Si son entreprise, qui s'attend à un chiffre d'affaires compris entre "111 et 114 millions" d'euros en 2020, "s'en sort bien" car elle a longtemps surperformé, la grève a évidemment eu un impact. mais celui-ci reste "très difficile à évaluer", explique Benjamin Patou. D'un côté, des évènements ont été annulés, et de l'autre ce sont "des opportunités" qui ont disparu.

"On est en concurrence avec Amsterdam et Barcelone" 

Une chose est sûre, "en termes d'image, c'est horrible par rapport à nos clients, aux touristes, aux étrangers et à l'image que Paris renvoie. Une fois de plus" juge le patron.

Pour le moment, Paris reste encore très attractive Mais, "peut-être qu'un jour les gens se lasseront" prévient Benjamin Patou. "C'est valable pour le tourisme d'affaires, on est en concurrence avec Amsterdam, avec Barcelone avec toutes les grandes places européennes. Quand un client a le choix (…) tout ce qui se passe et toutes les images qu'on voit à longueur de journée, cela renvoie une image très mauvaise évidemment de Paris."

Cela n'empêche pas l'entrepreneur, dont le groupe possède 30 lieux aujourd'hui, d'enchaîner les ouvertures : La Fontaine Gaillon avec le chef Marc Veyrat ou encore "Le bœuf sur le toit" en partenariat avec Patrick Bruel.

Thomas Leroy