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Groupon débarque son patron

Andrew Masson au moment de l'introduction en Bourse de Groupon, en 2011.

Andrew Masson au moment de l'introduction en Bourse de Groupon, en 2011. - -

Le patron et co-fondateur de Groupon Andrew Mason a annoncé avoir été "viré" jeudi 28 février. Une conséquence des mauvais résultats publiés pour l’année 2012, et de sa dégringolade en Bourse.

Andrew Masson s’est fendu d’un courrier plein d’autodérision à ses salariés, dans lequel il écrit : "après quatre années et demi intenses et formidables comme directeur général de Groupon, j'ai décidé que j'aimerais passer plus de temps avec ma famille. Je plaisante. J'ai été viré aujourd'hui".

Le groupe a de son côté indiqué le remplacement avec effet immédiat d’Andrew Mason par le président exécutif de son conseil d'administration, Eric Lefkofsky, et le vice-président, Ted Leonsis. Le site d’achats groupés sur internet tire ainsi les conséquences de ses mauvaises performances et de la chute vertigineuse de son cours de Bourse.

Déjà en novembre dernier, la presse spéculait sur son éviction. Il n'aura finalement pas résisté à de nouveaux mauvais résultats et à une énième séance boursière noire jeudi, qui a vu l'action plonger de 24%. Sa cotation au Nasdaq en 2011 était à l’époque la plus grosse introduction en Bourse pour une société internet, avant que Facebook n’y aille à son tour.

67 millions de perte nette en 2012

Mais depuis cette entrée en fanfare, l'action Groupon a perdu plus des trois quarts de sa valeur. Le groupe, qui aurait refusé de se faire racheter par Google pour 5 à 6 milliards de dollars en 2010, vaut désormais à peine 3 milliards en Bourse.

Le groupe a encore fait état mercredi soir d’une perte nette de 67 millions de dollars pour l'année 2012, et prévenu que la croissance de son chiffre d'affaires allait ralentir avec une prévision très en-dessous des attentes des analystes pour le trimestre en cours.

Andrew Masson conclut sa lettre en se déclarant néanmoins "terriblement fier" de ce qu'il a réalisé mais estime qu'il "est temps de donner à Groupon une soupape de décompression".

N.G. et AFP