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Guyane: le Centre spatial de Kourou occupé par des manifestants

Les manifestants à proximité du Centre spatial de Kourou

Les manifestants à proximité du Centre spatial de Kourou - jody amiet / AFP

Les délégués de la manifestation ont décidé d'occuper le Centre spatial de Kourou pour exprimer leur colère. Ils demandent désormais 2,1 milliards d'euros en plus du milliard déjà proposé par le gouvernement.

Le bras de fer continue en Guyane. La trentaine de délégués de la manifestation de mardi à Kourou, reçue à l'intérieur du Centre spatial guyanais (CSG) pour y présenter ses revendications au directeur Didier Faivre, a décidé d'occuper le site, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

"Nous ne bougerons pas d'ici. La situation est figée, la Guyane est bloquée. Vous êtes bloqués. Nous voulons les milliards que nous avons demandés", a affirmé Manuel Jean-Baptiste, un membre du collectif Pou La Gwiyann dékolé, s'adressant directement à Didier Faivre. "Vous nous dites que le CSG est un bien de la République. Nous sommes la République. Votre bien est notre bien", a-t-il ajouté.

Des exigences revues à la hausse 

"Nous ne bougerons pas. Aucune fusée ne pourra décoller sans que nous ayons une réponse à nos revendications", a tonné Youri Antoinette, un autre membre du collectif. "Ca paraît gros un milliard, mais par rapport au retard que nous avons, ce n'est rien", a-t-il estimé. Le collectif, après avoir évalué chacune de ses revendications, a revu ses exigences à la hausse. En plus du milliard d'euros annoncé ce week-end par le gouvernement, il souhaite désormais 2,1 milliards, selon Joëlle Prévot-Madère, une autre de ses membres.

Oliver Goudet, un porte-parole des 500 frères contre la délinquance, un groupe central dans le mouvement social guyanais, avait réclamé dimanche 2,5 milliards d'euros. "Le message est parfaitement compris. Mais je ne peux m'engager à rien", leur a répondu Didier Faivre, avant de s'éclipser. Plusieurs milliers de manifestants se sont dirigés mardi vers le CSG, d'où décollent les fusées européennes Ariane, pour affirmer leur "détermination", après deux semaines de mouvement social d'une ampleur inédite dans le département.

P.L avec AFP