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Hawaï, une terre d’accueil bienveillante pour Solar Impulse 2

Solar Impulse 2 a pris les airs le 3 mars dernier depuis Abu Dhabi pour réaliser le tour du monde avec escales.

Solar Impulse 2 a pris les airs le 3 mars dernier depuis Abu Dhabi pour réaliser le tour du monde avec escales. - Solar Impulse Project

Le tour du monde de l’avion monoplace Solar Impulse 2, uniquement alimenté à l’énergie solaire, a momentanément été interrompu pour des raisons techniques mais aussi météorologiques. Le choix de l’île d’Hawaï comme escale forcée n’est en effet pas fortuit.

A peine posé et juste après avoir battu le record du monde de vol en solitaire de façon autonome (7200 kilomètres en 117 heures et 52 minutes), l’avion monoplace Solar Impulse 2 s’est retrouvé immobilisé au sol pour plusieurs mois.

Lors de son dernier vol qui lui a fait traverser une partie du pacifique, ses batteries qui emmagasinent l’énergie électrique, ont en effet surchauffé. "Cet incident a causé d’importants dégâts, irréversibles qui vont demander des remplacements et des réparations qui pourraient durer plusieurs mois", ont tout de suite indiqué les responsables du projet.

A cela s’ajoutent des fenêtres météo beaucoup moins favorables pour la traversée de l’Atlantique Nord durant les périodes automne/hiver. D’où cette annonce d’une reprise du tour du monde en avril 2016.

Une destination plus technique que touristique

L’avion qui, rappelons le, est uniquement alimenté à l’énergie solaire, aurait malgré tout pu reprendre les airs pour sa prochaine étape -Phoenix en Arizona- voire même remonter jusqu’à New York, sa dernière escale avant le retour sur l’Europe.

Les travaux de réparation et les tests auraient alors pu être réalisés sur le continent américain. Mais c’est en toute connaissance de cause que l’équipe Solar Impulse 2 a décidé de rester séjourner à Hawaï pour les neuf prochains mois. Certes, touristiquement parlant, la destination rassemble tous les avantages, mais ce n’est évidemment pas la seule motivation de ces ingénieurs spécialisés en électronique et en aéronautique.

La reprise des vols nécessitera en effet une phase d’essais assez importante. Les conditions de tests ont besoin d'une météo relativement clémente et d'un espace aérien pas trop surchargé. Des critères qui penchent évidemment en faveur de l’archipel américain, perdu en plein milieu du Pacifique, par rapport aux deux autres destinations de Phoenix et New York. Les autorités locales se sont elles aussi montrées bien plus accueillantes que leurs consoeurs continentales.

L’expérience technologique a donc pris un peu de plomb dans l’aile –sans mauvais jeu de mot- mais Solar Impulse 2 poursuit donc son épopée. Rendez vous est donc pris pour le printemps prochain.

Frédéric Simottel