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Transports

Heetch lance sa nouvelle offre de covoiturage nocturne

Heetch avait condamné en mars dernier pour exercice illégal de la profession  de taxis

Heetch avait condamné en mars dernier pour exercice illégal de la profession de taxis - Bertrand Guay - AFP

Après avoir été condamnée en mars pour exercice illégal de la profession de taxis, la start-up française lance "La Base", qui limite les trajets à un aller-retour par conducteur chaque soir.

Heetch repart de l'avant. La start-up française de transports entre particuliers a annoncé mercredi le lancement d'une nouvelle offre de covoiturage nocturne, baptisée "La Base", deux mois après sa condamnation pour exercice illégal de la professions de taxi.

Disponible depuis l'application pour smartphones de Heetch, "La Base" limite les trajets à un aller-retour par conducteur chaque soir, sur un itinéraire défini à l'avance et pouvant être rallongé d'un tiers pour un éventuel détour, précise l'entreprise dans un communiqué.

Cette offre constitue un "retour aux sources" pour la start-up fondée en 2013, qui taillait des croupières aux taxis parisiens avec son service sans tarif fixe, laissé au bon vouloir des clients.

Un compromis

Un parti pris qui lui a valu une lourde condamnation financière début mars: près de 600.000 euros au total, essentiellement au titre du préjudice moral des nombreux taxis qui s'étaient portés parties civiles.

Pour "survivre" en attendant de lancer son nouveau service de transport entre particuliers, La Base, Heetch avait aussitôt mis en place une offre de voitures de transport avec chauffeur (VTC) dans plusieurs grandes villes.

Avec "La Base", "nous avons essayé de trouver le meilleur compromis entre satisfaire les besoins de mobilité des jeunes et de nous conformer à la décision de justice", même si "cette solution n'est pas la meilleure pour nos utilisateurs", a déclaré Teddy Pellerin, cofondateur de la société.

Le dirigeant a toutefois "bon espoir que cette offre ne soit que temporaire", Heetch insistant toujours auprès des pouvoirs publics "pour faire reconnaître son modèle d'origine et obtenir un cadre légal pour opérer".

J.M. avec AFP