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Henri Guaino confesse qu'on a peut-être eu tort de faire confiance à ArcelorMittal

Pour Henri Guaino, il faut se poser la question d'une nationalisation

Pour Henri Guaino, il faut se poser la question d'une nationalisation - -

Pour le député UMP, l’Etat ne peut pas rester indifférent au sort de la sidérurgie. Dans une interview publiée dans Les Echos du 27 novembre, il donne ainsi raison à Arnaud Montebourg sur le fond, pour une nationalisation temporaire.Il reconnaît aussi que le groupe de sidérurgie n'a pas respecté ses promesses...

Nationaliser temporairement le site de Florange, une procédure délicate mais qui plait. Après Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et Thierry Breton, ancien ministre de l'Economie, c’est au tour d’Henri Guaino, de se déclarer favorable. Dans un entretien aux Echos, le député UMP et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, affirme: "Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas l’envisager".

Il rappelle même que c’était une question qu’il s’était posée, à l’époque, avec Nicolas Sarkozy. "Il faut se reposer sérieusement cette question aujourd'hui. Cela suppose de trouver des partenaires industriels et de bien étudier la rentabilité des sites".

Il rejoint également Arnaud Montebourg sur ses affirmations de mensonges de la part d’ArcelorMittal. "Mittal n'a pas tenu ses engagements et n'a pas dit la vérité sur sa stratégie... Mittal nous avait assuré qu'il voulait faire vivre la sidérurgie en Europe et en France. Au regard de ce qui se passe aujourd'hui, on a plutôt le sentiment que, au contraire, le groupe démantèle petit à petit la sidérurgie européenne pour se concentrer sur ses activités minières qui lui rapportent beaucoup plus".

Il lance, tout de même, une petite pique au ministre du Redressement productif. "Arnaud Montebourg a tort d’utiliser une forme de polémique, mais sur le fond, il a raison. L'Etat ne peut pas rester indifférent au sort de la sidérurgie". Selon lui, l'important c'est d' "avoir ce débat de façon sereine et ne surtout pas en faire une question idéologique".

Diane Lacaze