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Hermès et le secteur du luxe continuent de cravacher

Comme LVMH et Kering, Hermès a fait mieux que prévu. Une fois encore la maroquinerie et la Chine ont porté les ventes du groupe.

Le secteur du luxe se porte toujours bien. Et les bons résultats annoncés ce jeudi par Hermès en sont la preuve. Car, après les bonnes performances de LVMH et de Kering, le sellier-maroquinier du Faubourg Saint-Honoré n'a pas déçu. Entre juillet et septembre, les ventes du groupe de luxe ont ainsi progressé de 9,9% sur un an pour atteindre 1,25 milliard d'euros, portées par la maroquinerie et la bonne tenue des marchés chinois et européens, même si le marché français reste encore en repli. "Hermès continue à avancer solidement dans l'environnement actuel. Nous connaissons une belle accélération de la croissance des ventes au troisième trimestre, et cette croissance est particulièrement saine car elle repose sur de la croissance organique", s'est félicité jeudi le président Axel Dumas lors d'une conférence téléphonique. 

Comme ses concurrents français, Axel Dumas souligne "l'amélioration en Chine continentale, poussée par une atmosphère de consommation plus légère que l'an dernier, une appétence plus forte, ainsi qu'une politique chinoise qui encourage l'achat domestique"". De leur côté, les Etats-Unis "se maintiennent" tandis que l'Europe affiche une croissance de 7%. Et ce, "malgré l'impact des événements récents (terrorisme), plus particulièrement en France". Un marché qui reste en repli de 0,9%. "La France a connu au troisième trimestre les attentats de Nice qui ont impacté assez fortement l'été. On reste optimiste sur la France mais le trafic (des touristes) est toujours impacté", a souligné le dirigeant.

Par activité, la maroquinerie et sellerie, pilier du groupe, continue sur sa lancée avec une croissance de 16% au troisième trimestre, à 630 millions d'euros. En revanche, la deuxième activité d'Hermès, les vêtements et accessoires, est en très léger recul de 0,1%, tandis que la soierie et les textiles s'affichent en baisse de 4,1% en données organiques, "pénalisée par les événements en France, et par le ralentissement des ventes en Grande Chine (Chine continentale, plus Hong Kong et Macao) et en Amérique". Fort de ses résultats, le groupe confirme ses objectifs pour l'exercice, à savoir une croissance des ventes (à taux constants) "qui devrait être inférieure à 8%". Il annonce en outre que sa rentabilité opérationnelle "devrait être légèrement supérieure" à celle de l'année 2015 (31,8%) en raison d'un impact favorable des couvertures de changes. 

S.B. avec AFP