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Hewlett-Packard aborde une nouvelle zone de turbulence

Hewlett-Packard a encore déçu les investisseurs à l'annonce de ses prévisions pour 2013

Hewlett-Packard a encore déçu les investisseurs à l'annonce de ses prévisions pour 2013 - -

Hewlett-Packard a publié le 3 octobre des prévisions décevantes. Le groupe ne s’attend pas à voir sa situation financière s’améliorer l’an prochain. Après cette annonce, le titre a touché un plus bas historique à la Bourse de New York.

Le premier fabricant mondial de PC a revu à la baisse ses prévisions pour l'année prochaine. Une annonce très mal accueillie par les investisseurs : le titre Hewlett-Packard a clôturé, mercredi 3 octobre, en baisse de plus de 12 % à 14,91 dollars à Wall Street, soit son plus bas depuis dix ans.

Il faut dire qu’HP cumule les points faibles. Il y a d’abord eu la valse de dirigeants, qui a vu se succéder trois patrons en trois ans. Difficile dans ces conditions de prendre des choix stratégiques cohérents.

Echec sur les tablettes et les smartphones

L'entreprise a raté sa diversification. Ses tentatives de s'inviter sur les deux créneaux du moment, le smartphone et la tablette, se sont soldés par des échecs. De ce fait, HP reste trop dépendant du marché du PC, alors que ce segment est en perte de vitesse et de plus en plus concurrentiel.

Pour limiter les dégâts, la nouvelle patronne d'HP, Meg Whitman, a lancé au printemps dernier une importante restructuration. Elle a annoncé la suppression de 27 000 emplois, soit 8% des effectifs. Un chiffre déjà revu à la hausse, qui s’élève aujourd’hui à 29 000 postes. Elle a aussi défini de nouveaux axes de progression, comme l'effort à faire sur le design des ordinateurs.

Pourtant, les analystes se montrent extrêmement réservés. Plusieurs d'entre eux reconnaissent que cette restructuration est un signe encourageant. Mais il faudra du temps avant qu'elle permette à HP de gagner en compétitivité face aux nouveaux géants du secteur, tous asiatiques.

Nina Godart