BFM Business
Culture loisirs

Hockey sur glace: la grève des patrons a payé

La saison de hockey sur glace outre-Atlantique était paralysée par un lock-out depuis le 16 septembre.

La saison de hockey sur glace outre-Atlantique était paralysée par un lock-out depuis le 16 septembre. - -

Un accord de principe a été trouvé dimanche 6 janvier entre les propriétaires de franchises nord-américaines et le syndicat de joueurs. Il instaure un nouveau mode de partage des revenus de la Ligue de hockey sur glace.

Vu de France, le principe du "lock-out" peut sembler étrange. Mais c’est ainsi: depuis le 16 septembre, les propriétaires de franchises de hockey sur glace nord-américaines étaient en grève.

Ils réclamaient un partage plus équitable des revenus générés par la National Hockey League (NHL) entre joueurs et dirigeants. Des revenus estimés à 3,2 milliards de dollars par saison, tout de même. Ce dimanche 6 janvier, un accord de principe a enfin été trouvé, ouvrant la voie à une reprise de la saison d’ici deux semaines.

La précédente convention collective qui unissait les deux parties accordait 57% de cette manne aux joueurs, contre 43% aux dirigeants. L’accord qui vient d’être trouvé sonne comme une victoire éclatante des patrons de franchises, car les revenus seront désormais partagés à égalité (50-50). Une solution à laquelle le syndicat des joueurs s’était toujours opposé, mais s’est finalement plié.

Un nouveau plafond salarial

Outre ce point essentiel, les deux parties se sont mises d’accord sur un nouveau plafond salarial, à 70,2 millions de dollars pour la saison à venir, puis respectivement 64,3 millions et 60 millions pour les suivantes. Le tout est censé assurer la survie des franchises qui, pour certaines, sont proches de la banqueroute.

Le concept de lock-out, qui paralyse totalement la saison de NHL, n’est pas inédit. C’est le quatrième depuis la création de la ligue, le dernier en date ayant entraîné l’annulation de la saison 2004-2005. Un scénario qu’ont voulu absolument éviter les participants aux négociations.

Car les pertes qui en découleraient seraient considérables : selon le commissaire de la NHL, Gary Bettman, elles étaient d’environ 20 millions de dollars par jour pour la Ligue, et de 10 millions pour les joueurs.

Yann Duvert