Holcim s'était intéressé à un autre avant Lafarge

Le cimentier suisse avait approché l'allemand HeidelbergCement, avant de renoncer.

Holcim n'en est pas à son premier coup d'essai. Le cimentier suisse avait étudié fin 2013 la possibilité d'une OPA sur l'allemand HeidelbergCement avant d'opter pour son projet de fusion avec le français Lafarge, rapporte dimanche 5 avril le journal suisse SonntagsZeitung.

Le président d'alors, Rold Soiron, a eu des contacts avec le principal actionnaire de HeidelbergCement, Ludwig Merckle, précise le journal dominical sur la foi de deux sources. "Juste avant ses discussions avec Lafarge, Soiron a discuté d'une fusion avec Heidelberg", a dit l'une d'elles. "Heidelberg a décliné la proposition faute de pouvoir obtenir une fusion entre égaux."

Un porte-parole d'Holcim s'est refusé à tout commentaire et HeidelbergCement n'a pu être joint dans l'immédiat.

Des investisseurs contestent

Le projet de fusion entre Holcim et Lafarge, censé créer le numéro un mondial du ciment, a été annoncé en avril 2014 mais il a été plongé dans le doute ces dernières semaines, la partie suisse ayant contesté les termes du rapprochement.

Holcim et Lafarge ont accepté de renégocier une nouvelle parité d'échange d'actions plus favorable pour la partie suisse mais certains investisseurs, dont le milliardaire russe Filaret Galtchev, deuxième actionnaire du groupe suisse avec 10,8% du capital, continuent de la contester.

L'incertitude porte aussi sur le choix du directeur général du futur groupe LafargeHolcim, Bruno Lafont, le patron de Lafarge, ayant accepté sous la pression de renoncer à ce poste pour être finalement co-président non exécutif. Les actionnaires d'Holcim se prononceront sur le projet le 8 mai.

Dans un entretien publié ce week-end par le journal Le Monde, Bruno Lafont assure que la fusion "n'est pas en danger."

D. L. avec Reuters