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Culture loisirs

Les hôtels français forcés de revoir leurs étoiles

Moins de la moitié des hôtels ont entrepris les démarches pour passer à la nouvelle classification.

Moins de la moitié des hôtels ont entrepris les démarches pour passer à la nouvelle classification. - -

Ce 23 juillet entre en vigueur le nouveau classement hôtelier, qui prend en compte 246 critères, contre 30 auparavant. L’objectif est de s’aligner sur les standards internationaux.

Lundi 23 juillet, les traditionnelles étoiles rouges sur fond bleu commenceront à être remplacées par des rectangles bordeaux et argent. Il s’agit des symboles retenus pour la nouvelle classification hôtelière, qui entre en vigueur ce jour.

Elaborée en 2008, la réforme a d'ailleurs déjà dotée la France d'une cinquième étoile, une catégorie luxe qui existait déjà à l'étranger.

Le nouveau classement passe en revue 246 points contre 30 auparavant, tels que la taille des lits, la surface de la chambre, la présence d’une télévision à écran plat ou encore une connexion Internet. Cette nouvelle classification est conçue pour s’aligner sur les standards internationaux.

Les sites d'avis de consommateurs deviennent une sérieuse concurrence

Mais l'argument n'a pas convaincu tout le monde. D'après les chiffres d'Atout France, l'organisme chargé du développement touristique, moins de la moitié des hôtels français ont fait la démarche.

Pour être intégré au nouveau classement, un directeur d'hôtel doit faire diagnostiquer son établissement par un cabinet agréé. Il lui en côute entre 500 et 1000 euros.

Certains patrons traînent des pieds car ils estiment que le nouveau classement prend en compte trop de critères techniques mais écarte notamment la qualité de la décoration, le cachet d'un lieu ou la chaleur de l'accueil.

Par ailleurs, d'autres chefs d'établissements arguent que les étoiles ne sont plus forcément les critères de choix retenus par les clients. Ceux-ci se fient, en effet, de plus en plus aux commentaires et aux photos publiés par d’autres voyageurs sur des sites comme Booking.com ou TripAdvisor.fr.

Jean-Baptiste Huet