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HSBC chercherait à vendre sa banque de détail en France

HSBC se prépare au Brexit.

HSBC se prépare au Brexit. - Andrew Cowe - AFP

L'ex-Crédit Commercial de France, acquis il y a 19 ans, compte 250 agences et 3.000 collaborateurs.

HSBC pourrait prochainement tourner la page de son activité bancaire de détail en France. Selon le Wall Street Journal citant des sources proches du dossier, le groupe britannique préparerait la cession de l'ex-CCF (Crédit Commercial de France) acquis il y a 19 ans. Un syndicat d'HSBC indique néanmoins avoir été informé par la direction qu'elle démentait cette rumeur.

Toujours selon le quotidien économique, le repreneur éventuel serait une banque française voulant augmenter sa part de marché. Il faut dire que le réseau en vente n'est pas anecdotique: 250 agences et 3.000 collaborateurs. Il ne serait néanmoins pas rentable avec une perte de 17 millions d'euros en 2018 contre un bénéfice de 77 millions l'année précédente.

Environnement défavorable

La faute à "la poursuite des effets de l'environnement de taux bas qui pèse sur la rentabilité de la banque de détail en France". HSBC continuera de proposer des services bancaires en gros en France, ajoute le WSJ. Pour le moment, HSBC n'a pas fait de commentaires.

Cette cession ferait partie de la stratégie du nouveau directeur général d'HSBC visant à réduire sa voilure. Ce serait "une des premières actions stratégiques sous son nouveau patron intérimaire, Noel Quinn", souligne le quotidien. Depuis 2011, la banque anglaise a fermé plus de 100 activités et a quitté plus de 22 pays. Rappelons que son compatriote Barclays a pris le même chemin il y a deux ans en cédant son activité de détail française (72 agences) au fonds d'investissement AnaCap. 

Vaste plan de suppressions de postes

En août dernier, HSBC annonçait la suppression de 4000 emplois soit 2% des 200.000 salariés du groupe. Ces licenciements vont concerner 4% de la masse salariale du groupe et vont coûter entre 650 et 700 millions de dollars cette année à HSBC, qui cible des postes à responsabilité.

Ces annonces interviennent alors que le groupe a publié de bons résultats au second trimestre, avec un bénéfice net en progression de 18,6% à 8,5 milliards de dollars. Problème, les perspectives sont moins réjouissantes pour la banque britannique. Le spectre du Brexit et l’arrivée au pouvoir de Boris Johnson pèsent sur les opportunités futures.

OC avec AFP