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Hyperloop, le train supersonique "roulera" dès 2018

Développé par des ingénieurs issus de Tesla et SpaceX, Hyperloop consiste en un tube à basse pression dans lequel circulent des capsules transportant des passagers.

Développé par des ingénieurs issus de Tesla et SpaceX, Hyperloop consiste en un tube à basse pression dans lequel circulent des capsules transportant des passagers. - AFP-Tesla Motors

Le super TGV embarquera en Californie ses premiers passagers en 2018. Mais, le PDG d'Hyperloop Transport Technologies, Dirk Ahlborn, veut se développer en Asie.

Sorti des limbes en 2013 sous la houlette d'Elon Musk, le projet Hyperloop de train du futur affiche déjà des ambitions commerciales mondiales.

"Les premiers trains longue distance feront leur apparition en Asie et au Moyen-Orient, où il est plus facile de faire naître des projets innovants" a confié à BFM Business, Dirk Ahlborn, le PDG de la société Hyperloop Transport Technologies, qui exploitera le futur train.

Mais, les premiers essais auront lieu à Quay Valley en Californie sur une piste courte distance, sise sur une propriété privée. Ses travaux de construction commenceront en 2016 et les premiers passagers pourront embarquer à bord des capsules de l'Hyperloop dès 2018, sur cette ligne de test.

"Les premiers trains longue distance seront probablement ouverts sur d'autres continents qu'en Europe ou aux Etats-Unis pour des questions de réglementation" explique Dirk Alborn.

La technologie d'Hyperloop repose sur des capsules posées sur des coussins d'air pressurisé. Ces navettes circulent à très grande vitesse dans des tubes à très basse pression.

Les capsules embarqueront 28 ou 40 personnes

"Les capsules auront une capacité de 28 ou de 40 personnes avec deux versions, l'une pour les petites distances, l'autre pour les longues distances" explique Dirk Ahlborn.

La vitesse moyenne pourra atteindre 1.220 km/h en ligne droite et en campagne. La vitesse, un peu plus rapide que celle d'un avion, ne créera pas de problème pour l'homme "à condition que les vitesses d'accélération soient progressives et elles le seront" explique le PDG d'HTT.

L'exploitant de ce train du futur étudie aussi un nouveau modèle économique. "Notre objectif est que le passager utilise Hyperloop plusieurs fois par jour et nous devons trouver des moyens pour monétiser ce service et pas seulement avec un simple ticket."

Les tarifs varieront selon la demande avec gratuité possible

La firme californienne réfléchit à une tarification variable selon la demande avec une gratuité éventuelle en heure creuse.

"Ce n'est pas parce que c'est gratuit qu'il ne nous sera pas possible de générer des revenus. Nous pourrons vous vendre des services en fonction de votre destination ou de votre profil de voyageur. Regardez RyanAir, dans l'aérien, qui a des coûts plus élevés que le prix de ses tickets et qui parvient à gagner de l'argent d'une manière plus intelligente" conclut le PDG d'Hyperloop.

"L'industrie ferroviaire est une industrie de dinosaures. Ils n'ont pas vraiment besoin de réfléchir à la manière dont ils gagnent de l'argent. Nous avons déjà un modèle économique et nous serons rapidement bénéficiaires car nous reprenons tout à zéro" conclut Dirk Ahlborn.

Frédéric Bergé