Ils surfent sur le business de la vague artificielle
Pouvoir se frotter avec sa planche à des vagues de 2 mètres, quelle que soit les conditions météo, cette idée ne pouvait germer que dans l'esprit de deux passionnés de surf. Lassés de ne pas pouvoir pratiquer leur passion tout au long de l'année, l’ingénieur Josema Odriozola et l’économiste du sport Karin Frisch ont décidé de créer leur propre générateur de vagues, Wavegarden. Après 6 ans de travaux, le premier complexe ouvre ses portes au grand public ce week end, dans la petite ville de Dolgarrog au Pays de Galles.
Une vague modulable
Cette technologique brevetée est capable de créer des vagues de toutes les tailles et formes, dans les mêmes conditions que dans l'océan. Contrairement aux piscines à vagues, qui nécessitent des réservoirs, Wavegarden est une lagune à l'air libre et toute sa machinerie est sous l'eau. C'est la raison pour laquelle le bassin peut se fondre dans le paysage, comme c'est le cas à Conwy Valley dans le nord du Pays de Galles, au pied des montagnes de Snowdonia.
Dans ce bassin long de 300 mètres et grand comme six terrains de football, une pale crée une houle qui déferle vers l'intérieur. Résultat, chaque minute deux vagues déferlent sur une longueur de 200 m. Il est possible d'adapter leur forme et leur vitesse au niveau des pratiquants : jusqu'à 2 mètres pour les expérimentés ou 70 cm pour les débutants.
12 millions d'investissement
Pour vivre cette sensation unique, les surfeurs devront débourser environ 60 euros pour 1h de session avec location de planche incluse. Le parc espère accueillir 75.000 visiteurs par an, pour revenir sur son investissement initial de 12 millions de livres.
Le concept fait des émules, un autre "Wavegarden" doit ouvrir l'année prochaine aux Etats-Unis, à Austin, dans le Texas. Les Emirats Arabe-Unis sont également intéressés. Les créateurs espèrent que leur innovation aidera à faire du surf une discipline olympique.