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Impact du coronavirus sur les entreprises françaises: les mesures de l'exécutif sont-elles suffisantes?

Invité sur BFM Business, le président des conseillers du Commerce extérieur de la France (CCE), Alain Bentéjac, est notamment revenu sur les mesures que s'apprête à proposer l'exécutif aux différentes filières pour tenter de limiter l'impact économique du coronavirus sur leurs activités.

Ce vendredi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et sa secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher s'apprêtent à rencontrer les organisations patronales ainsi que les représentants de différentes filières de l'économie comme celles de la santé, du bois, de l'automobile, du luxe, de l'agroalimentaire, de la mer, du nucléaire, ou encore du ferroviaire.

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Une rencontre dont l'ambition se révèle double puisqu'il est question de voir, dans un premier temps, dans quelle mesure les entreprises françaises sont aujourd'hui impactées par le coronavirus et de déterminer, dans un second temps, les leviers à activer pour tenter de limiter les répercussions économiques.

Parmi les pistes envisagées, l'exécutif tablerait sur un élargissement des mesures de chômage partiel ainsi que sur une augmentation des heures supplémentaires afin de rattraper les retards de production.

La trésorerie des PME/TPE (même des ETI) en question

Invité dans Good Morning Business ce vendredi, Alain Bentéjac, voit d'un bon œil les leviers proposés, mais estime qu'il convient d'aller plus loin.

"Ce sont deux bonnes mesures. Ce sont des mesures de bon sens d'ailleurs qu'il faut absolument prendre – on a connu cela quand il y a eu la crise dans les années 2008, 2009", rappelle le patron du CCE.

Et de préciser: "Je pense qu'il y a un autre sujet aussi sur lequel il faudra regarder très vite, c'est la question de la trésorerie. Pas pour les grands groupes évidemment, qui ont les reins solides pour tenir, mais pour beaucoup de PME-TPE même ETI, la situation risque d'être difficile, très rapidement difficile", alerte Alain Bentéjac.

Encore plus pour les entreprises françaises (notamment les PME implantées en Chine qui, selon le président du CCE, "auraient des besoins de trésorerie à très court terme que l'on chiffre aujourd'hui à environ 75 millions d'euros".

Aussi, au-delà des mesures que s'apprête à annoncer l'exécutif, Alain Bentéjac préconise d'instaurer "des facilités de trésorerie", de mettre en place "des soutiens en garantie ou en financement" qui, selon lui, pourraient peut-être permettre à certaines entreprises "de passer cette phase difficile".

JCH