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INA: une vingtaine de candidats à la présidence

Agnès Saal, patronne depuis à peine un an, était une proche d'Aurélie Filippetti

Agnès Saal, patronne depuis à peine un an, était une proche d'Aurélie Filippetti - Dominique Faget AFP

Fleur Pellerin devrait nommer dans quelques jours un nouveau patron pour remplacer Agnès Saal, remerciée suite au scandale de ses notes de taxi.

Mise à jour: la Correspondance de la presse avance aussi le nom de Carine Camby, déléguée générale de la Cité universitaire.

Le 28 avril en fin d'après-midi, la ministre de la Culture Fleur Pellerin annonçait qu'elle remerciait la patronne de l'INA Agnès Saal suite à ses factures de taxis astronomiques.

Moins d'une heure après, la rue de Valois recevait déjà des candidatures pour la présidence de cet établissement public chargé des archives audiovisuelles. A cette heure, une vingtaine de candidats se sont manifestés -plus ou moins formellement- pour cette nomination, qui relève du ministre de la Culture. La rue de Valois envisage soit de nommer un nouveau PDG dans les jours qui viennent, soit de prendre plus de temps en lançant un processus de sélection formel. 

Bruno Patino fait connaître son intérêt

D'ores et déjà, plusieurs candidats d'importance sont évoqués. Selon plusieurs sources concordantes, Bruno Patino (directeur général délégué de France Télévisions) a fait connaître son intérêt, toutefois sans avoir, à cette heure, envoyé de lettre de candidature au ministère. Contacté, l'intéressé n'a pas répondu.

De son côté, Le journal du dimanche fait état d'une candidature de Martin Ajdari, ancien secrétaire général de France Télévisions, puis directeur de cabinet d'Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin à la Culture. 

On évoque aussi Valérie Vesque-Jeancard, directrice générale déléguée de la Réunion des musées nationaux. Mais celle-ci indique "ne pas avoir manifesté d'intérêt à ce jour".

Un autre candidat bien placé est Eric Moniot, secrétaire général de la Chaîne parlementaire, classé à gauche, qui a des compétences à la fois en culture et en gestion. Contacté, Eric Moniot confirme son intérêt pour le poste.

Le retour des recalés

Enfin et non des moindres, une partie des candidats sont ceux qui avaient déjà postulé en vain contre Agnès Saal il y a un an. Rappelons qu'à l'époque, le gouvernement avait retenu comme autres finalistes: le journaliste Rachid Arhab, Laurent Vallet (directeur général de l'Ifcic), Laurence Herszberg (directrice générale du Forum des images), Jean-Baptiste Soufron (secrétaire général du CNN), et Audrey Azoulay (à l'époque directrice générale déléguée du CNC, devenue depuis conseillère culturelle de François Hollande à l'Elysée).

En revanche, Christophe Beaux (PDG de la Monnaie de Paris), Laurence Franceschini (directrice générale des médias au ministère de la Culture), Marc Schwartz (conseiller référendaire à la Cour des comptes), et Philippe Nicolas (directeur du CNV) démentent être candidats.

Travail mâché

Quelque soit l'heureux élu, son travail a d'ores et déjà largement été mâché par ses deux prédécesseurs. Mathieu Gallet a déjà refait à grand frais la décoration du bureau du patron. Et Agnès Saal venait de finaliser le projet stratégique et le budget jusqu'en 2020. Un projet que le ministère de la Culture souhaite voir appliquer par le nouveau patron...

Contactées, toutes les personnalités citées n'ont pas répondu, sauf mention contraire.

Jamal Henni