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Intermarché a des vues sur les magasins Monoprix de Paris

Intermarché veut intensifier sa présence dans les grandes villes.

Intermarché veut intensifier sa présence dans les grandes villes. - -

Le distributeur veut renforcer sa présence dans les zones urbaines, notamment dans la capitale. Intermarché s'est dit, ce 19 septembre, intéressé par le rachat des magasins Monoprix que l'Autorité de la concurrence a obligé Casino à céder.

La stratégie de développement d’Intermarché passe par l’élargissement des formats de ses points de vente. Ainsi, en plus des hypermarchés et des supermarchés, le troisième distributeur français veut intensifier sa présence dans les grandes villes avec ses magasins de proximité, les "Intermarché Express".

Mais à Paris, les possibilités d’implantation sont rarissimes. Intermarché a une solution pour contourner cet écueil : "nous nous intéressons aux magasins que Casino doit vendre à la suite de la prise de contrôle totale de Monoprix", révèle Philippe Manzoni, Président d’ITM Alimentaire, propriétaire d’Intermarché, dans Les Echos du 19 septembre.

En juillet dernier, l'Autorité de la concurrence a autorisé le rachat pour 1,2 milliard d'euros des 50% de Monoprix détenus par les Galeries Lafayette à la condition que Casino cède 55 des magasins parisiens du réseau, essentiellement des Franprix et des Monop'.

Une acquisition qui aiderait Intermarché tenir ses objectifs dans l’Hexagone: le groupe, qui détient 40 Intermarché Express, compte multiplier leur nombre par 4 d’ici cinq ans.

Augmenter de 15% son chiffre d'affaire dans les 3 ans

Développer sa présence dans les grandes villes n’est pas le seul projet du groupe pour tenir son objectif d’augmenter son chiffre d’affaires de 15% dans les 3 ans. Intermarché compte aussi faire la différence face aux mastodontes Carrefour et Leclerc en "capitalisant sur ses atouts".

Il s‘agit pour l’enseigne de renforcer les zones marchés de ses magasins, autrement dit les produits frais et les rayons à la coupe traditionnels, boucherie et surtout poissonnerie. "Cette zone de marché sera aussi mieux théâtralisée. Nous faisons le pari que, en période de crise, le consommateur souhaite se faire des petits plaisirs en matière alimentaire", estime Philippe Manzoni.

Coralie Cathelinais