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Isabelle Kocher à Engie: "il n'y a jamais de bilan parfait" glisse Jean-Pierre Clamadieu

Le président d’Engie a rappelé que le conseil d'administration allait statuer sur le sort de la directrice générale du groupe en février prochain. "C'est compliqué d'aligner toutes les parties prenantes à une décision de cette nature" indique-t-il, alors que les critiques se multiplient en interne contre Isabelle Kocher.

Que faut-il espérer du conseil d'administration très attendu d'Engie fin février? "Il faut s'attendre à l'évidence à une décision", sourit le président Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d'administration du groupe, interrogé depuis le Forum de Davos par Hedwige Chevrillon sur BFM Business.

En réalité, ce sera l'aboutissement de semaines voire de mois de tensions en interne à Engie. Comme l'expliquait BFM Business en décembre dernier, le sort d'Isabelle Kocher, la directrice générale du groupe, semble scellé. Alors que son mandat prend fin en mai prochain, son renouvellement s'éloigne à mesure que les critiques se multiplient en interne.

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Son remplacement pourrait donc être décidé lors de ce fameux conseil d'administration de fin février. "C'est une date qui est connue depuis longtemps et on a commencé à l'été dernier un processus d'évaluation. Le fait de (…) renommer un dirigeant pour un nouveau mandat de quatre ans, c'est une décision essentielle pour un conseil, elle doit être bien préparée" rappelle Jean-Pierre Clamadieu qui regrette la publicité des tensions internes. "Malheureusement, il y a eu un certain nombre d'indiscrétions qui ont porté ce sujet sur la place publique" juge-t-il.

Un "dialogue dans le calme et la sérénité"

Il se garde surtout de porter un jugement public sur le sort d'Isabelle Kocher mais souligne néanmoins qu'il "n'y a jamais de bilan parfait". On a connu meilleur soutien…

"Donc on est dans une situation où un certain nombre de choses ont été très bien faites. Et puis restent plein de choses à faire. Il faut que le groupe s'engage dans une nouvelle étape de sa transformation et il faut simplement que le conseil se convainque de qui est la bonne personne ou le bon profil pour mener cette prochaine étape" explique Jean-Pierre Clamadieu. "Et on mène aujourd'hui ce dialogue dans le calme et la sérénité avec effectivement une décision attendue à la fin du mois de février."

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Petit regret, ce flou a "sans doute duré un petit peu trop longtemps, pour diverses raisons. C'est compliqué d'aligner toutes les parties prenantes à une décision de cette nature" explique le président d'Engie.

Thomas Leroy