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Isabelle Kocher "très motivée" pour rester à la tête d'Engie

Isabelle Kocher, directrice générale d'Engie depuis mai 2016

Isabelle Kocher, directrice générale d'Engie depuis mai 2016 - ERIC PIERMONT - AFP

La directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, se dit "très motivée" pour conserver son poste et défend son action de transformation du groupe.

"Je suis très motivée pour poursuivre ma mission" et "je ne me place pas" dans la perspective d'un départ. C'est ce que déclare ce dimanche la seule femme dirigeante d'un groupe du CAC 40, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. Isabelle Kocher, 53 ans, est directrice générale d'Engie depuis mai 2016, date à laquelle elle a succédé à Gérard Mestrallet. Depuis, elle a lancé une vaste transformation du groupe.

Son mandat arrive à échéance en mai prochain. Le conseil d'administration doit décider le 26 février de le renouveler ou non. Dénonçant "une campagne négative (...) pour le moins surprenante pour tout le monde" ces dernières semaines dans la presse affirmant qu'elle serait menacée à la tête du groupe, Isabelle Kocher défend son bilan.

"Engie est un groupe magnifique qui avait un genou à terre quand j'ai pris mes fonctions. Il était en décroissance forte et surendetté. Il perdait de la valeur en Bourse depuis dix ans. Nous l'avons redressé et totalement repositionné au cours de ces quatre dernières années", affirme-t-elle.

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Par ailleurs, selon elle, l'évaluation de son action réalisée par un cabinet extérieur au groupe, à la demande du président du conseil d'administration Jean-Pierre Clamadieu, s'est révélée "positive". Elle "confirme que j'ai le profil adéquat pour diriger Engie", insiste la dirigeante.

Et alors que l'Etat, actionnaire à 23,6% d'Engie, aura un rôle clé dans la décision de la renouveler ou non, elle estime que sous son mandat, le groupe est devenu "le bras armé industriel de la politique française voulue par le président de la République sur le climat", saluant les positions "très courageuses" d'Emmanuel Macron sur le sujet.

Elle estime par ailleurs que "rien dans (ses) relations avec l'État" ne lui permet de penser qu'elle n'est plus soutenue par l'exécutif.

Sandrine Serais avec AFP