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JCDecaux plaide pour des aides aux médias via un crédit d'investissement dans la publicité

Sur BFM Business, Jean-Charles Decaux, co-directeur général du géant de la publicité, souhaite que les annonceurs puissent obtenir des crédits d'investissements afin de reprendre au plus vite leurs dépenses publicitaires.

"Nous faisons face". Jean-Charles Decaux, co-directeur général de JCDecaux, se veut rassurant, malgré un premier trimestre très difficile pour le groupe dont les comptes ont été plombés par le confinement dans plusieurs pays. Le géant de la publicité dans les transports, les villes (mobilier urbain) et les aéroports a subi une baisse de ses revenus de 14% dont près de 24% dans les transports.

Invité ce mercredi de Good Morning Business, le responsable avoue n'avoir aucune visibilité pour la suite mais constate déjà "un retour progressif de l'activité", notamment en Chine qui représente désormais quasiment 20% de son chiffre d'affaires.

"1 euro investi dans les médias génère 7,5 euros"

En France, les investissements publicitaires se sont logiquement effondrés pendant le confinement. Jean-Charles Decaux attend un plan d'action spécifique pour relancer au plus vite la machine. "Je pense qu'il faut aller assez rapidement", explique-t-il. Jean-Charles Decaux estime que le secteur des médias "accélère en fait la relance de la croissance puisque 1 euro investi dans les médias, quel que soit le média, génère 7,5 euros sur le PIB national".

Et d'expliquer: "Je pense que le fait de pouvoir générer des aides très ciblées, très segmentées et sectorielles est quelque chose d'important. C'est pour ça que les plans de relance massifs c'est nécessaire compte tenu du choc . Mais il faut aussi ne pas oublier un certain nombre de filières où il faudra être plus chirurgical. Il faut des aides aux médias, il faut la capacité de faire un crédit d'investissement plus qu'un crédit d'impôt d'ailleurs, pour faciliter les marques puisque dès l'instant où on rouvre, les marques reviennent sur les médias".

"Et on voit bien que même les médias qui ont de l'audience pendant cette période difficile ont eu moins d'annonceurs. Le secteur des médias, à peu près un million d'emplois en France, est très concerné parce que c'est une locomotive, c'est véritablement un moteur. Je crois qu'on a bien mis en place les amortisseurs (...) mais maintenant il faut mettre en place le moteur et le relancer", conclut Jean-Charles Decaux.

Olivier Chicheportiche