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JCDecaux: "Velib' rapporte de l'argent à la Ville de Paris"

Jean-Charles Decaux était l'invité de Good Morning Business ce jeudi.

Jean-Charles Decaux était l'invité de Good Morning Business ce jeudi. - BFM Business

Le président du groupe de publicité urbaine a martelé sur BFM Business ce jeudi que Vélib' était un système vertueux, qui ne coûtait rien au contribuable et même rapportait à la Ville de Paris.

Le groupe JCDecaux publie ses résultats ce jeudi. Malgré un bénéfice net en baisse de 3,9% à 224,7 millions d'euros, Jean-Charles Decaux se félicite d'une "belle croissance sur tous nos segments et globalement sur tous nos marchés", sur BFM Business ce matin. Mais au-delà de ces chiffres globaux, ce sont les performances de Vélib' que le PDG a souhaité mettre en avant. "Il est souvent dit et écrit une chose qui est totalement fausse: Vélib' rapporte aujourd'hui de l'argent à la Ville de Paris".

Précisément, les vélos en libre-service de la capitale font approximativement "40 millions de trajets par an, qui rapportent globalement 4 millions net à la ville par an", insiste Jean-Charles Decaux. Un "point important" à ses yeux, "parce qu'on crée de la mobilité sans grever les finances publiques tout en proposant des abonnements à 29 euros ce qui permet de donner au plus grand nombre la possibilité d'utiliser notre service".

"Vélib' nous coûte à nous"

"Vélib' nous coûte à nous", reconnaît-il par ailleurs, en raison du "lourd investissement" à consentir pour mettre en place le service. Mais "nous sommes à l'équilibre, affirme-t-il. Et en termes d'image, "on est un complément devenu indispensable du transport collectif qui a trouvé sa voie de financement. Comme quoi c'est possible, grâce à la technologie".

Le contrat Vélib' est justement en train d'être renégocié avec la Mairie de Paris. La grande nouveauté de ces discussions, c'est que l'offre de vélo et l'offre publicitaire ont été découplées. Jusqu'à présent, les offres de JCDecaux consistaient à fournir des services urbains en échange d'espaces d'affichage que JCDecaux peut vendre aux annonceurs. "Bien évidemment que le système couplé avait un gros intérêt, sauf qu'il y avait plus de gens qui savaient le faire en découplé", explique le président. En tout cas, le système couplé avait une grande qualité, affirme-t-il: de faire de Vélib' "un système vertueux qui a rapporté de l'argent au contribuable".

N.G.