BFM Business
Transports

Jean-Dominique Senard ne voit "pas d'urgence" à annoncer un nouveau directeur général pour Renault

Jean-Dominique Sénard

Jean-Dominique Sénard - Behrouz Mehri-AFP

Jean-Dominique Senard estime que la gouvernance intérimaire fonctionne mais promet une annonce dans un délais "relativement court".

Arrestation de Carlos Ghosn, limogeage du directeur général Thierry Bolloré et intérim assuré par la directrice financière Clotilde Delbos... La gouvernance de Renault est chaotique depuis un peu plus d'un an. Ce qui a forcément des conséquences sur l'activité du constructeur qui devrait annoncer des résultats 2019 en baisse.

Malgré la pression, notamment du gouvernement qui exhorte Renault à enfin nommer un directeur général alors que l'alliance avec Nissan est au coeur de nombreuses spéculations et que l'action du groupe est au plus bas depuis 2013, Jean-Dominique Senard, le président du conseil d'administration de l'entreprise au losange, estime qu'il n'y a "pas d'urgence ou de stress à annoncer le nouveau DG (directeur général, NDLR), la gouvernance assurée par Clotilde Delbos fonctionne", selon des propos rapportés par Reuters.

Une clause de non-concurrence qui pose problème

Dans le même temps, le responsable assure que le conseil d'administration sera amené "dans un délais relativement court" à se prononcer sur cette nomination. Il faut dire qu'il y a urgence: le constructeur doit vite se remettre en ordre de marche pour s'inscrire dans la nouvelle donne du marché (poussée des véhicules électriques et hybrides) et un PSA très offensif qui multiplie les lancements. 

Rappelons que c'est Luca De Meo, patron démissionnaire de Seat, qui tient la corde. Pour la première fois de son histoire, la marque au losange ne serait alors pas dirigée par un Français.

Mais sa nomination prendrait du retard à cause de la clause de non-concurrence imposée par le contrat de Volkswagen (maison-mère de Seat) qui pourrait coûter quelques millions supplémentaires à Renault. Selon deux sources proches du dossier, la clause de non-concurrence de l'ancien patron de Seat fait l'objet d'âpres discussions entre Renault et Volkswagen.

Par ailleurs, les informations selon lesquelles Nissan s'est préparé à un divorce sont des "fake news", a par ailleurs affirmé Jean-Dominique Senard, répliquant à un article du Financial Times.

Olivier Chicheportiche