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Jean-Louis Chaussade (Suez): "Il faut relancer l'investissement"

Jean-Louis Chaussade appelle les entités publiques à investir davantage

Jean-Louis Chaussade appelle les entités publiques à investir davantage - BFM Business

Le directeur général de Suez était l'invité de BFM Business ce vendredi. Il est revenu sur l'acquisition de GE Water et a appelé à doper l'investissement en France.

Suez Environnement veut se renforcer à l'international. Et, dans cette optique, le numéro 2 mondial de la gestion de l'eau et des déchets a annoncé cette semaine l'acquisition de GE Water pour 3,2 milliards d'euros.

"Il est vrai que la croissance en France et dans les pays européens (Suez réalise les deux-tiers de son chiffre d'affaires en France et en Europe, ndlr) est faible par rapport à ce que nous constatons à l'international. Nous avons ainsi pour objectif de nous développer plus vite à l'international dans les métiers qui croissent plus vite que la croissance mondiale. C'est le cas de l'eau industrielle et c'est pour cela que nous nous sommes renforcés avec GE Water", a ainsi expliqué son directeur général, Jean-Louis Chaussade, invité de BFM Business.

La part de l'international va progresser

Il faut dire que "l'eau consommée par les villes et les populations, c'est 5% de la consommation d'eau mondiale alors que l'industrie c'est 20%", a rappelé Jean-Louis Chaussade.

De plus, GE Water, "est une société qui fait 50% de son chiffre d'affaires aux États-Unis, 20% en Europe, 7% en Chine et 6% en Amérique latine", a expliqué le numéro 1 de Suez. Grâce à cette opération, "l'international représentera 40% de notre chiffre d'affaires, soit 10% de plus".

Par ailleurs, Suez, est, en France, confronté aux difficultés financières des collectivités locales, qui du coup ont moins de moyens pour entretenir leurs réseaux. "La dette des États se traduit aujourd'hui par un excès de dettes dans les entités publiques et donc une réduction de leur capacité d'investissement. On a ainsi ralenti l'investissement public", a déploré Jean-Louis Chaussade.

"Or dans un moment comme celui-ci il faut relancer l'investissement. Dans nos métiers c'est flagrant: nos réseaux et nos usines vieillissent et les besoins augmentent", a-t-il assuré.

J.M.