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Assurance Banque

Trois ans ferme et 4,9 milliards d'euros à rembourser pour Kerviel

Jérôme Kerviel a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme.

Jérôme Kerviel a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme. - -

L'ex trader de la Société Générale a été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme. Il devra également rembourser les 4,9 milliards d'euros que la Société Générale lui réclame.

La justice n'a pas été plus clémente qu'en première instance. L'ex trader de la Société Générale a été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme par la cour d'appel de Paris, où il était jugé ce mercredi. Il devra également rembourser les 4,9 milliards d'euros que la Société Générale lui réclame. Et ce malgré les éléments présentés par ses défenseurs.

Il a été reconnu coupable "d'abus de confiance, faux et usage de faux, introduction frauduleuse de données dans un système informatique".
Jérôme Kerviel a pris des positions de 50 milliards d'euros en 2008 sur des marchés à risque, en les masquant par d'autres ordres fictifs censés couvrir ce risque. Après avoir soutenu à son premier procès que sa hiérarchie était au courant, il est passé à une autre version en appel, estimant que la banque l'avait laissé faire pour lui imputer d'autres pertes dues aux "subprimes". Tout en maintenant ses premiers dires.

La défense de Kerviel évoque un pourvoi en cassation

La cour, qui n'a pas délivré de mandat d'arrêt à l'audience, a confirmé dans son intégralité le jugement de première instance. Au procès en appel, qui s'était tenu du 4 au 28 juin, l'accusation avait requis la peine de prison maximum, soit cinq ans ferme.

Les avocats de Jérôme Kerviel, qui disent avoir "échoué à le défendre contre une injustice", ont d'ores et déjà évoqué un pourvoi en cassation. De son côté, la Société Générale a affirmé qu'elle serait "réaliste" et qu'elle examinerait la situation de son ex-trader. "Il va de soi que la Société Générale sera tout à fait réaliste" concernant cette disposition de l'arrêt de la cour d'appel de Paris, a déclaré Me Veil, l'avocat de la banque. "Elle ne renonce pas. Elle examinera la situation de M. Kerviel, le cas échéant avec ses avocats", a-t-il ajouté.

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