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Le jet du patron d’Abercrombie & Fitch ou la folie des grandeurs

Le patron d'Abercrombie & Fitch, veut des éphèbes dans ses pubs et dans son avion

Le patron d'Abercrombie & Fitch, veut des éphèbes dans ses pubs et dans son avion - -

Habillement, parfum, sous-vêtements… Le personnel navigant du jet privé du patron de la marque américaine de vêtements street est soumis à des règles draconiennes dévoilées à l’occasion d’un procès intenté par un ex-pilote.

Mini scandale autour du patron d'Abercrombie & Fitch, Michael Jeffries. A l'occasion d'un procès intenté par l'ancien pilote de son jet privé, on découvre les habitudes un poil maniaques du PDG de cette marque de vêtements très prisée des adolescents.

Polo, tongs, lunettes de soleil et une touche de parfum siglé Abercrombie: tel est l'uniforme obligatoire du personnel navigant du jet privé de Michael Jeffries. Tout figure dans un très sérieux manuel de plus de quarante pages qui indique aussi la façon de boutonner son manteau ou la hauteur à laquelle il faut porter son jean. Les sous-vêtements ne sont pas épargnés: boxers obligatoires pour tout le monde.

L'ex-pilote se dit renvoyé pour cause de jeunisme

Mais les exigences vont bien au-delà de l'habillement. Ainsi, quand les passagers entrent dans l'avion pour le vol retour, ils doivent systématiquement être accueillis par la chanson "Take me home" de Phil Collins. Quand on s'adresse à eux, les membres du personnel sont censés utiliser la formule "no problem", et pas une autre. Autre lubie: dans les toilettes de l'avion, la dernière feuille du rouleau de papier toilette ne doit pas être pliée.

C'est par l'ancien pilote du jet privé que le scandale est arrivé. A 55 ans, il affirme avoir été renvoyé parce qu'il était trop vieux, et donc plus en accord avec l'image que veut renvoyer la marque. Une histoire qui tombe au pire moment pour le groupe, déjà mis sous pression par des ventes décevantes qui vont l'amener à fermer 180 points de vente aux Etats-Unis d'ici 2015.

Anthony Morel