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Keolis, filiale de la SNCF prête à la concurrencer sur certains TER

La filiale de la SNCF exploite déjà des services de trains régionaux en Europe: au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne.

La filiale de la SNCF exploite déjà des services de trains régionaux en Europe: au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne. - Keolis

Alors qu'elle affiche de bons résultats financiers 2017, Keolis est prête à répondre aux futurs appels d'offres sur les lignes régionales de train mises en concurrence, lorsqu'il s'agira de réseaux ferrés périurbains de banlieue.

Keolis va concurrencer la SNCF sur certaines de ses lignes régionales existantes. Alors que la filiale de transports urbains de la SNCF à 70% (et à 30% de la Caisse de dépôt et placement du Québec), a publié un bénéfice net en hausse de 13% pour 2017, son PDG est prêt profiter des futures opportunités ouvertes par l'ouverture du transport de passagers à la concurrence dans l'Hexagone.

"Keolis va y aller en accord avec ses deux actionnaires y compris la SNCF. On veut aller dans les segments où l'ouverture à la concurrence concernera du service urbain ou périurbain, des trains de banlieue régionaux qui desservent les grandes villes. C'est notre ADN, nous sommes présents dans la plupart des grandes villes françaises", a expliqué aux Echos le PDG du groupe, Jean-Pierre Farandou.

"Dans ces cas là, on peut penser que la SNCF réfléchira à s'associer avec nous en assistance technique ou à nous laisser avancer car nous serons les mieux placés pour conserver cette activité au sein du groupe. Nous apportons notre savoir-faire en matière d'appels d'offres car nous en vivons et nous nous développons avec des appels d'offres", ajoute le PDG de Keolis.

Keolis a perdu une franchise ferroviaire régionale outre-Manche

Les ambitions de la filiale à 70% de la SNCF et à 30% de la Caisse des dépôts sont nourries par la hausse de son activité. Son chiffre d'affaires a augmenté de 6,4% par rapport à l'exercice précédent, à 5,4 milliards d'euros et son excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'inscrit pour sa part en hausse de 9,4% à 342 millions d'euros.

"On reste le leader français du transport urbain" après le gain de plusieurs appels d'offres portant sur l'exploitation de réseaux en région, s'est-il réjoui. Il cite en particulier Lille et Caen qui ont été conservés et Besançon qui a été reconquis. Au total, la perte de Lorient et Montbéliard est plus que compensée par les gains de Besançon et Bayonne (obtenu en 2016, et dont l'exploitation a démarré début 2017).

À l'étranger, Keolis revendique des contrats gagnés au Qatar (métro de Doha et tramway de Lu sail, avec la RATP), en Chine (métro à Shanghai), en Australie (tramway à Newcastle) et au Royaume-Uni (tramway de Manchester, gagné sur la RATP). A contrario, Keolis a perdu l'an dernier une franchise ferroviaire régionale au Royaume-Uni.

Frédéric Bergé