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Keolis remporte le plus gros contrat de son histoire

Keolis décroche un contrat à 6 milliards d'euros

Keolis décroche un contrat à 6 milliards d'euros - Flickr

La filiale de la SNCF a remporté un contrat au Pays de Galles représentant 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur 15 ans.

Keolis, la filiale de transports urbains de la SNCF, a ce révélé ce lundi que le contrat décroché au Pays de Galles, dans l'ouest du Royaume-Uni, avec le groupe britannique Amey (Ferrovial), représentait 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur 15 ans.

"Keolis remporte le plus gros contrat de son histoire avec le gain de la totalité du réseau ferroviaire du Pays-de-Galles", annonce le communiqué, précisant que le contrat comprend "l'exploitation, la maintenance et la rénovation du réseau ferroviaire Wales and Borders".

Le groupe français avait déjà annoncé le 23 mai avoir remporté ce contrat d'exploitation ferroviaire. Le nouveau service devra entrer en fonction le 14 octobre, et la coentreprise KeolisAmey sera aussi chargée d'un "ambitieux plan de rénovation visant à moderniser l'ensemble du réseau ferroviaire du Pays de Galles".

2,1 milliards d'euros dès cet automne

Ce réseau de 1623 km compte 247 gares et accueille plus de 32 millions de passagers par an, d'après Keolis. "Grâce à ce gain emblématique, Keolis change de dimension au Royaume-Uni et confirme son statut d'opérateur de rang mondial, tout particulièrement en matière d'expertise ferroviaire", se félicite son PDG Jean-Pierre Farandou.

La filiale de la SNCF a prévu d'investir 2,1 milliards d'euros dès cet automne pour moderniser le réseau. Elle compte notamment acheter 148 trains neufs, créer de nouvelles plages horaires et développer les services numériques. KeolisAmey gère déjà le réseau de tramway du Grand Manchester et un réseau de métro automatique à Londres, le Docklands Light Railway, un service essentiellement aérien qui dessert l'est de la capitale britannique.

Le Pays de Galles avait reçu trois offres, dont une d'Arriva, filiale de la Deutsche Bahn allemande, l'exploitant de ces 15 dernières années, qui s'est retiré de l'appel d'offres fin 2017. "Pendant toute la procédure d'attribution nous avons privilégié les investissements dans la qualité des trains, des stations et des services", avait affirmé le gouvernement gallois dans un communiqué le 23 mai.

Le syndicats contre la privatisation du rail

Le syndicat britannique des transports ferroviaires et maritimes (RMT) avait reçu froidement l'annonce: "la politique de RMT est de soutenir un chemin de fer national public", avait déclaré Mick Cash, le secrétaire général du syndicat.

"Le fait que la privatisation du rail soit imposée au peuple gallois par Whitehall (la rue des ministères à Londres) est encore plus rageant sachant que les Conservateurs ont été forcés de nationaliser East Coast (entreprise ferroviaire britannique), et que la commission multi-partis des Comptes Publics à Westminster (Parlement) a dit que le modèle de franchise du rail était cassé."

Le réseau ferroviaire du Pays de Galles emploie plus de 2000 personnes, et KeolisAimey "envisage la création de 600 emplois", d'après le communiqué.

P.L avec AFP