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Kiabi s'attaque aux centres commerciaux urbains

Kiabi va cibler les grandes villes telles que Paris, Lyon ou Toulouse

Kiabi va cibler les grandes villes telles que Paris, Lyon ou Toulouse - Philippe Huguen - AFP

Le groupe français a annoncé mardi 23 septembre qu'il allait se lancer à l'assaut des centres commerciaux situés en pleine ville et ne plus rester ainsi dans la périphérie. L'enseigne va également réadapter ses magasins pour les rendre plus agréables.

Kiabi veut voir plus grand. Le groupe contrôlé par la famille Mulliez (Auchan) a annoncé mardi 23 septembre son intention de séduire la clientèle des centres commerciaux citadins.

Il ne resterait ainsi plus à la périphérie des grandes villes, où l'entreprise est née.

"Notre objectif est d'ouvrir dans des centres commerciaux et urbains", a expliqué Philippe Thirache, directeur de Kiabi France, lors d'une conférence de presse dans un magasin pilote de l'enseigne à Fâches-Thumesnil, dans la périphérie de Lille.

Une position "plus offensive"

Le groupe souhaite ouvrir en France une cinquantaine de magasins, une trentaine sur Paris, une vingtaine dans les grandes agglomérations commerciales. Paris, Lyon, Marseille, et dans une moindre mesure Toulouse et Bordeaux, sont visées en priorité.

Kiabi souhaite ainsi adopter une "position plus offensive" afin de ne pas se contenter de conserver en périphérie "des positions qui vont être de plus en plus difficiles à défendre", a expliqué de son côté Jean-Christophe Garbino, directeur général du groupe.

Pour ce faire, l'enseigne, qui a réalisé 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2013 et enregistré une croissance d'environ 10% sur le premier semestre 2014 à périmètre comparable, a entamé une refonte de l'ensemble de ses magasins déjà existants et à venir.

Cabines d'essayage plus spacieuses, nouvelles signalétiques, mise en scène des collections, espace caisse plus accessible et éclairages retravaillés visent à obtenir un univers "beaucoup plus chaleureux", selon Philippe Thirache.

Des bornes tactiles

"Depuis 2012, nous avons renforcé la partie mode de notre collection", a également affirmé Jean-Christophe Garbino, qui souhaite "aller encore plus loin sur l'aspect mode avec des prix encore plus bas".

Ces magasins seront également davantage connectés à l'offre en ligne grâce à des bornes tactiles, qui existeront déjà dans une trentaine de magasins fin 2014, avant d'être déployées dans l'ensemble des espaces de vente. Ces bornes, "assistées de vendeurs", doivent "aider" le client, notamment celui qui ne trouverait pas un article à sa taille et pourra ainsi le commander pour une livraison en magasin ou chez lui.

L'enseigne se targue d'innover grâce à la possibilité de faire livrer le produit en magasin, pour un essayage avant d'acheter éventuellement le produit. "Ces bornes ne sont qu'une aide à la vente pour nos vendeuses. Une borne seule, on ne l'utilisera jamais", a déclaré Cyril Olivier, directeur web et stratégie digitale.

J.M. avec AFP