BFM Business
Services

Klout,Twitter, Facebook: devenez influent sur les réseaux sociaux pour quelques euros

Pour augmenter son influence sur Twitter et Facebook, des sociétés vendent des amis et des followers

Pour augmenter son influence sur Twitter et Facebook, des sociétés vendent des amis et des followers - -

Quechua a passé une offre d'embauche pour un "community manager" en exigeant un "score klout" minimum, un indice qui reflète l’influence d’une personne sur les réseaux. Or cette notion est biaisée tant il est devenu facile d’acheter des amis et des followers !

Et si demain les recruteurs embauchaient les candidats en fonction de leur influence sur les réseaux sociaux ? Decathlon a adopté cette démarche pour trouver un "community manager" (responsable de la gestion des communautés d'internautes ou des clients d'un site) pour sa marque de produits de montagne Quechua. L’offre d'embauche exigeait des candidats qu’ils aient un "score klout" minimum. Il s’agit d’un indice qui reflète l'importance d'un individu sur les réseaux sociaux, selon son nombre d'amis, le nombre de fois où il est cité sur les réseaux sociaux, etc.

Le problème, c'est que la notion d'influence sur le web est biaisée. Car sur les réseaux sociaux, il est possible d’acheter des amis par paquets de 5000 pour quelques centimes d'euros pièce.

Des robots pour vous retweeter

Des dizaines de sites vous proposent de payer des "followers" sur Twitter, des profils bidons qui vont gonfler artificiellement votre nombre de contacts -et accessoirement votre ego.

Selon une récente étude, il faut compter en moyenne 14 euros pour 1000 "followers". Plus subtil, il est possible d’acheter des "retweets", des robots qui vont mécaniquement reprendre et diffuser auprès d'autres utilisateurs ce que vous avez écrit, et donc donner de l'importance à vos productions sur Twitter.

Même chose sur Facebook, où l'on peut s'acheter des "friends" ou des "fans", des comptes artificiels qui vont donner de la crédibilité à une marque par exemple. Selon nos calculs sur plusieurs sites, il faut compter six centimes par "fan" en moyenne.

Bref, c'est tout un business qui s'est développé pour ceux qui souhaitent se faire mousser sur le web. Le seul risque, c'est de se faire repérer. Plusieurs hommes politiques américains se sont fait pincer la main dans le sac -ce que certains ont appelé le "Twittergate".

Anthony Morel et BFMbusiness.com