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L'A45 définitivement enterrée avec l'expiration de sa déclaration d'utilité publique

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image d'illustration - Fred Dufour - AFP

Le projet d'autoroute n'attendait plus qu'une signature du gouvernement pour être lancé. Il visait à améliorer le trafic routier très dense entre les deux métropoles de Rhône-Alpes que sont Lyon et Saint-Etienne.

La déclaration d'utilité publique (DUP) de l'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Etienne, signée voilà 12 ans, expire jeudi et enterre définitivement ce projet que le gouvernement avait écarté, au grand regret des collectivités locales.

"Le sentiment qui domine, après l'abandon de ce projet, c'est celui d'un grand gâchis car on avait franchi toutes les étapes, y compris sur le financement, et qu'on touchait au but", a déclaré mercredi à l'AFP le président LR du conseil départemental de la Loire, Georges Ziegler.

La région Auvergne Rhône-Alpes, le département de la Loire et la métropole de Saint-Etienne avaient provisionné près de 400 millions d'euros pour ce chantier d'une cinquantaine de kilomètres, dont le coût estimé à 1,2 milliard devait être partagé en trois avec l’État et le concessionnaire retenu, Vinci Autoroutes.

Le projet d'autoroute qui n'attendait plus qu'une signature du gouvernement pour être lancé, visait à améliorer le trafic routier très dense entre les deux métropoles de Rhône-Alpes.

Des embouteillages

Mais il n'avait pas été retenu dans le rapport Duron sur les infrastructures du pays au printemps 2018 et la ministre des Transports de l'époque, Élisabeth Borne, l'avait définitivement écarté à l'automne suivant.

"Cette décision revient à condamner des milliers d'automobilistes et d'entreprises à subir embouteillages, pollution et perte de compétitivité", a dénoncé une nouvelle fois, mercredi, le président de la Région Laurent Wauquiez.

Le mois dernier, Gaël Perdriau, qui préside la métropole stéphanoise, avait déploré, lui, "l'inconstance" de la parole de l'État dans ce dossier.

Après avoir boycotté des réunions de concertation destinées à faire émerger des "solutions alternatives" routières et ferroviaires, l'État s'engageant à maintenir son enveloppe de 400 millions d'euros, les trois collectivités pro-A45, qui refusent d'en faire autant, avaient vainement demandé au gouvernement de prolonger la DUP de dix ans.

C.C. avec AFP