Comment Orange tisse sa toile sur le continent africain

Le groupe s'apprête à racheter 4 filiales africaines du groupe indien Bharti Airtel. Des acquisitions qui montrent l'appétit du géant des télécoms français pour ce marché prometteur.

Les ambitions africaines d'Orange ne sont un secret pour personne. Le groupe compte déjà sur ce continent plus de 100 millions d'abonnés, principalement en Égypte, au Maroc, en Tunisie et au Mali. Son chiffre d'affaires progresse de 7% en moyenne chaque année. Il y dépasse désormais les 4 milliards d'euros. Mais le groupe veut encore étendre son empire ne prenant pied dans de nouveaux pays. Et aujourd'hui, si les négociations aboutissent avec l'Indien Airtel, Orange mettrait un pied au Burkina Faso, au Congo Brazzaville, en Sierra Leone et au Tchad.

9 millions d'abonnés

Ces quatre implantations représentent un marché potentiel de 600 millions d'euros et d'une dizaine de millions d'abonnés supplémentaires. Elles permettraient surtout au groupe français de tenir -voire de dépasser- ses objectifs de croissance sur le territoire africain : de 5% par an d'ici à 2018.

Le virage stratégique d'Orange vers l'Afrique et le Moyen-Orient s'inscrit dans une politique de ré-allocation des actifs du groupe, qui a récemment vendu ses participations dans le mobile au Royaume-Uni et en Suisse.

un continent plein de promesses

Orange a donc les moyens d'investir et vise clairement la zone la plus prometteuse du continent, à savoir l'Afrique sub-saharienne. D'après une étude récente de la fédération professionnelle des télécoms, dans les 5 prochaines années, près de 80% des 800 millions d'habitants que compte cette zone auront accès à un téléphone portable.

S.W.