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L'AIE prévoit une baisse de la consommation mondiale de pétrole en 2020, une première depuis 2009

L'Agence internationale de l'énergie anticipe désormais pour 2020 une diminution de la demande de pétrole. Ce serait du jamais-vu depuis 11 ans.

La demande en or noir s'effondre. Ce lundi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a indiqué qu'en raison de l'épidémie du nouveau coronavirus, la demande mondiale de pétrole allait se contracter cette année. Et ce, pour la première fois depuis 2009. 

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90.000 barils en moins par jour

"Dans le scénario de base de l'AIE, la demande baisse cette année pour la première fois depuis 2009 en raison de la contraction profonde de la consommation pétrolière en Chine et des perturbations importantes des voyages et du commerce dans le monde", a indiqué l'agence basée à Paris dans son dernier rapport mensuel.

Elle s'attend désormais à une demande mondiale de 99,9 millions de barils par jour (bpj) en 2020, soit environ 90.000 de moins qu'en 2019. Cela représente une forte révision à la baisse par rapport à ses dernières prévisions publiées en février, qui tablaient encore sur une hausse de 825.000 bpj cette année.

Coup dur pour la demande de carburant

"La crise du coronavirus affecte de nombreux marchés de l'énergie - y compris le charbon, le gaz et les renouvelables - mais son effet sur les marchés pétroliers est particulièrement grave parce qu'elle empêche les personnes et les biens de circuler, un coup dur pour la demande de carburants dans les transports", a souligné le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, dans un communiqué.

"Cela est particulièrement vrai en Chine, le plus gros consommateur d'énergie au monde, qui a représenté plus de 80% de la croissance de la demande de pétrole l'an dernier", a-t-il souligné.

Ces prévisions interviennent en plein effondrement des cours du pétrole, alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un nouvel accord de réduction de leur production pour soutenir les cours. L'Arabie saoudite a pour sa part décidé unilatéralement de baisser ses prix à la livraison.

JCH avec AFP