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L'Allemagne autorise le rachat de ses robots Kuka par le chinois Midea

Le chinois Midea avait récemment annoncé détenir 94,55 % des actions Kuka. Les autorités allemandes ont admis mercredi que rien ne pouvait faire annuler l'acquisition.

Plus rien désormais ne peut empêcher le champion allemand des robots de passer sous pavillon chinois. Le ministère allemand de l'Économie a déclaré mercredi qu'il autorisait le rachat du constructeur de robots industriels Kuka par le chinois Midea.

Le 8 août, l'entreprise avait annoncé détenir 94,55 % des actions Kuka. Berlin avait essayé dans un premier temps de limiter le poids du groupe chinois dans Kuka à 49 %, la société étant considérée comme un champion national dans ce secteur stratégique. En vain. 

Mercredi les autorités allemandes ont admis dans un communiqué, cité par Le Figaro, qu'aucun obstacle juridique ne pouvait empêcher l'acquisition: 

"L'étude du dossier n'a mis au jour aucune raison de croire que le rachat menacerait l'ordre public ou la sécurité nationale en Allemagne."

2 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2014

Les visées de Midea avaient suscité au sein de la classe politique allemande et européenne de vives craintes de voir des fleurons européens des technologies industrielles passer sous pavillon chinois. Créé en 1898, Kuka est devenu un grand fournisseur de l'industrie automobile allemande: Audi, Daimler et BMW. Il équipe aussi les chaînes d'assemblage d'Airbus. Kuka a réalisé plus de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014, avec 25 filiales sur les marchés les plus importants d'Europe, des États-Unis et d'Asie.

Ce rachat témoigne de l'appétence de la Chine pour les robots industriels "made in Germany" Dernièrement, ChemChina, numéro un de la chimie en Chine a mis la main sur le fabricant allemand de machines-outils KraussMaffei pour 925 millions d'euros.

Ma. G.