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Transports

L'alliance Renault-Nissan a perdu des parts de marchés en 2015

Carlos Ghosn, le PDG de l'alliance Renault-Nissan

Carlos Ghosn, le PDG de l'alliance Renault-Nissan - Éric Piermont - AFP

L'alliance dirigée par Carlos Ghosn a vu ses ventes progresser de seulement 0,71% en 2015 en raison de la récession russe. Au total 8,53 millions de véhicules ont été vendus.

L'alliance Renault-Nissan cale au pied du podium. La croissance de ses ventes a ralenti en 2015 à 0,71% pour atteindre 8,53 millions de véhicules, en raison de l'effondrement du marché russe qui plombé Avtovaz, selon un communiqué publié ce jeudi 4 février.

Renault-Nissan est ainsi resté le quatrième groupe automobile mondial l'année dernière derrière Toyota (10,15 millions d'unités), Volkswagen (9,93) et General Motors (9,8), a perdu des parts de marché, puisque la croissance globale des ventes a atteint 1,6% en 2015 selon lui.

La faute à la Russie

En 2014, les ventes de l'alliance franco-japonaise avaient augmenté de 2,5% à 8,47 millions de véhicules. En 2015, c'est Renault qui a été le groupe le plus dynamique de l'alliance, avec une croissance de 3,3% des ventes à 2,8 millions de véhicules. Nissan a écoulé deux fois plus d'unités, 5,42 millions, et enregistré une progression de 2,1%.

Les croissances supérieures à la moyenne mondiale des deux plus grands groupes de l'alliance ont toutefois été en partie entamées par l'effondrement des ventes d'Avtovaz, premier constructeur russe dont Renault-Nissan a pris le contrôle en 2014. Cette opération a coïncidé avec l'implosion du marché automobile russe, sous la pression des sanctions occidentales dans la foulée de l'intervention de Moscou en Ukraine.

L'économie russe souffre aussi actuellement de l'effondrement des prix du pétrole. Avtovaz a vendu 305.000 véhicules en 2015, soit une baisse de 31,5% par rapport à 2014, selon l'alliance franco-japonaise qui se console en faisant valoir que le marché russe s'est encore plus dégradé (35%) et qu'elle y détenait une part de marché de 32,3% l'année dernière contre 30,7% en 2014.

J.M. avec AFP