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L’appli qui permet d'acheter un billet d'avion au meilleur prix arrive en France

Avec leur appli, Joost Ouwerkerk et Frederic Lalonde ont déjà séduit 10 millions d'utilisateurs nord-américains. Leur truc? Prédire le meilleur moment pour réserver un billet d'avion.

Avec leur appli, Joost Ouwerkerk et Frederic Lalonde ont déjà séduit 10 millions d'utilisateurs nord-américains. Leur truc? Prédire le meilleur moment pour réserver un billet d'avion. - Hopper

Hopper est une appli qui prédit la date idéale pour réserver un billet d’avion au prix le plus bas et alerte ses clients le moment venu. Cette start-up québécoise qui cartonne outre-Atlantique vient de lever 59 millions d’euros pour partir à l'assaut de l'Europe.

Les Européens ne connaissent pas encore Hopper, mais ça ne saurait tarder. Cette start-up canadienne ambitionne de devenir l’un des grands acteurs mondiaux de la réservation de billets d’avion en s'appuyant sur la maîtrise d'une information cruciale pour les voyageurs. Son appli permet de connaître le meilleur moment pour réserver un billet d’avion et l’obtenir au meilleur prix en fonction bien entendu de la date à laquelle le passager souhaite voyager.

Hopper analyse chaque jour des milliards de tarifs aériens pour alimenter une base de données qui représente désormais 5,2 milliards de données tarifaires. Mais au-delà de cette complexité algorithmique, c’est la simplicité qui a fait le succès de l'application. En 2015, elle a été déclarée meilleure app de l’année par Apple ("App Store Best of 2015"). Et cette année, elle a remporté le prix de "Standout Startup" lors des Google Play Awards et a obtenu le prix de la meilleure application de voyage aux Webby Awards 2016.

Hopper été déclarée "App Store Best of 2015" et a remporté le prix de "Standout Startup" lors des Google Play Awards en 2016.
Hopper été déclarée "App Store Best of 2015" et a remporté le prix de "Standout Startup" lors des Google Play Awards en 2016. © Hopper

"Notre application est pensée à la manière d'un Uber pour acheter ses billets d'avion, en termes de simplicité mobile", nous a déclaré Hopper. "En quelques clics, il est possible d'ajouter les informations bancaires et des passagers et de réserver ses billets d'avion de manière hyper simple".

C’est sur cette méthode simple et efficace que repose le succès de Hopper. En 2016, le nombre de ses utilisateurs, principalement en Amérique du Nord, est passé de un million à plus de dix millions. Chaque jour, elle vend pour "1 million de dollars (720 000 euros) de billets d’avion dans 126 pays".

Le service proposé par Hopper n’est gratuit ni pour les compagnies aériennes ni pour les clients. Comme ses concurrents, Hopper se rémunère en négociant une commission dont le montant ne nous a pas été révélé. "Elles nous offrent un petit pourcentage du prix et nous ajoutons, en toute transparence, des frais de réservation de 5 dollars par billet", nous a indiqué l’entreprise qui assure que pour ce montant, le client économiserait en moyenne 50 dollars. 

Une levée de 59 millions d’euros pour se lancer en Europe

Après s'être imposé sur le continent nord-américain, Hopper veut conquérir le reste du monde. Pour y parvenir, la start-up a réalisé une levée de fonds de 82 millions de dollars canadiens (soit 58,9 millions d’euros) auprès d’un bouquet d’investisseurs parmi lesquels la Caisse de dépôt et placement du Québec qui a misé 40 millions de dollars sur le projet (35 millions d’euros).

"L'expansion internationale et la localisation sont nos priorités. En 2017, nous établirons une présence dans plus de vingt pays en Europe, en Amérique du Sud et en Asie", précise Frédéric Lalonde, CEO et cofondateur de Hopper. "Ce financement va nous permettre d'ouvrir des agences de voyages dans des dizaines de pays et de faire payer les voyageurs dans leur devise". La France devrait figurer parmi les premiers pays concernés avec une implantation programmée d'ici le printemps prochain.

Reste encore à traduire le service qui, pour le moment n'est accessible qu’en anglais. La langue de Molière est en tête de liste des priorités. "Étant basé à Montréal, il est certain que le français figure sur notre feuille de route".

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco