L'armée australienne fait ses courses chez Thales
Le gouvernement australien veut renforcer son arsenal. Il a passé un contrat au groupe français Thales, géant de l'électronique et de la défense, un contrat de 1,3 milliard de dollars australiens (817 millions d'euros), a annoncé lundi le Premier ministre Malcolm Turnbull. L'Australie, qui s'est engagée dans la modernisation de ses forces armées, est membre de la coalition emmenée par les Etats-Unis qui mène des frappes aériennes en Syrie et en Irak contre des cibles de l'organisation Etat islamique.
Le gouvernement va "acheter 1.100 véhicules blindés Hawkei et plus de 1.000 remorques pour renforcer ses forces armées", ont annoncé le Premier ministre et la ministre de la Défense, Marise Payne, dans un communiqué conjoint. Malcolm Turnbull a toutefois expliqué que ce contrat ne signifiait pas que son pays veuille s'impliquer davantage dans les conflits mondiaux. "Ce n'est pas le signal que je veux envoyer", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
170 emplois directs créés
Malcolm Turnbull, qui a récemment pris les commandes du gouvernement à la faveur d'un putsch au sommet du parti conservateur au pouvoir, a souligné que ce contrat bénéficierait aussi à l'économie locale au moment où l'Australie cherche de nouveaux moteurs de croissance après la fin du boom minier: 170 emplois directs seront créés et 60 emplois indirects.
Ces véhicules seront produits par la chaîne de production de Thales Australia, filiale du géant français, à Bendigo, dans l'Etat de Victoria. Depuis 2004, Thales fabrique en Australie les blindés Bushmaster destinés à l'armée australienne comme à l'exportation. Ce véhicule, déployé en Irak et en Afghanistan, a été vendu dans plusieurs pays, parmi lesquels le Japon et les Pays-Bas.