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L'arrivée du rival européen de Visa et MasterCard se précise

Des cartes bancaires, photo d'illustration.

Des cartes bancaires, photo d'illustration. - RMC-BFMTV

Vingt banques européennes veulent créer un dispositif de paiement paneuropéen pour concurrencer les deux géants américains Visa et Mastercard. L'initiative vise à assurer la souveraineté des paiements en Europe.

L'initiative européenne pour court-circuiter Visa et MasterCard commence à prendre forme. Selon les informations des Echos, le lancement officiel du projet interbancaire européen EPI pourrait avoir lieu dès cette semaine, et plus certainement le 2 juillet.

Cette initiative, révélée en novembre dernier, a pour ambition de gérer toutes les formes dématérialisées de paiements et donc de se passer des deux acteurs américains, incontournables aujourd'hui. Parmi les 20 établissements financiers européens impliqués, toutes les grandes banques françaises sont présentes, tout comme Deutsche Bank, Commerzbank ou encore Santander.

Projet politique 

Dans ce cadre, une structure commune doit être créée pour permettre la mise en place du nouveau système, qui remplacera les dispositifs nationaux comme le groupement des Cartes Bancaires CB en France et ses équivalents européens.

Mais au-delà de l'aspect financier, ce projet est avant tout politique. A l'origine de cette initiative, des "injonctions positives, courant 2017, venues de la Banque centrale européenne (BCE) qui, inquiète de la souveraineté des paiements, a expliqué qu'elle verrait d'un bon œil que l'on se saisisse du sujet", confiait à l'AFP sous couvert d'anonymat une source bancaire française proche du dossier.

"Il faudra en effet installer la nouvelle marque"

"Ce projet nécessitera énormément d'investissements technologiques mais aussi de communication" explique aux Echos un banquier participant au projet. "Il faudra en effet installer la nouvelle marque, pour qu'elle soit aussi familière aux consommateurs que Visa ou MasterCard". Rien de moins simple mais l'Europe semble se donner les moyens d'y arriver: la Commission européenne, comme la BCE ou les gouvernements semblent sur la même longueur d'onde.

Thomas Leroy