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Transports

L'Aston Martin d'Omar Bongo vendue 43.500 euros

La voiture avait été commandée spécialement par le Président Bongo.

La voiture avait été commandée spécialement par le Président Bongo. - Pierre Verdy - AFP

La voiture de l'ex-président Gabonais, mort en 2009, a été vendue aux enchères. Il avait recouvert certaines parties d'or fin.

C'est une voiture qui aura eu une histoire. L'Aston Martin Lagonda, ayant appartenu à l'ex-président Gabonais Omar Bongo, décédé en juin 2009, a été adjugée le 9 novembre à 43.500 euros lors d'une vente aux enchères près de Lyon.

Cette voiture de 1985, d'une valeur estimée à environ 25.000 euros avant la vente, avait été "commandée spécialement par le Président Gabonais", selon la maison de ventes "Osenat", qui présentait la voiture au salon "Epoqu'Auto Lyon" au parc des Expositions international de Lyon dimanche.

L'Aston avait été saisie par les autorités françaises "il y a des années", a précisé ce 10 novembre Me Jean-Pierre Osenat, commissaire-priseur, avant d'être acquise par "une dame" en France. Celle-ci a ensuite décidé de revendre la voiture.

Elle a été acquise dimanche par un Italien, lors de cette vente à laquelle assistaient plus de 500 personnes.

Bar, télévision et magnétoscope

Omar Bongo avait fait dorer à l'or fin toutes les parties chromées de l'intérieur de l'habitacle, les poignées de portes, l'allume-cigare, en passant par les embouts de ceintures de sécurité.

Il avait également fait rajouter un bar, une télévision et un magnétoscope, toujours présents dans la voiture. 

A la tête de son pays pendant plus de 41 ans, Omar Bongo Ondimba fut une figure de la scène africaine et même de la scène internationale. L'ex-président fut aussi l'un des principaux relais de la "Françafrique" où s'entremêlaient raison d'Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes.

Les médias français avaient fait des révélations sur l'important patrimoine immobilier de sa famille et la justice française avait enquêté sur des biens immobiliers de luxe financés par de l'argent public détourné.

D. L. avec AFP