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Transports

L’Autolib’ désormais en vente libre

Vincent Bolloré, lors de la conférence de presse de ce 21 février, pose devant sa Bluecar désormais proposée à la vente.

Vincent Bolloré, lors de la conférence de presse de ce 21 février, pose devant sa Bluecar désormais proposée à la vente. - -

Bolloré va désormais vendre sa Bluecar, la voiture électrique utilisée pour le service libre-service francilien, dès ce 20 février. Le patron du groupe s’attend à une clientèle d’entreprises plus que de particuliers.

"La Bluecar est enfin bleue !", s’amuse Vincent Bolloré à l’occasion d’une conférence donnée, ce 20 février, pour le lancement de la commercialisation de la Bluecar. Jusqu'à maintenant, la voiture électrique du groupe n'était disponible que via le système Autolib ou via la location à 500 euros par mois.

Désormais, elle pourra être achetée au prix de 12 000 euros (après déduction du bonus écologique de 7 000 euros). A cela, il faut ajouter 80 euros par mois pour la location de la batterie, et 900 euros pour la BlueBox, le système qui permet de la recharger de chez soi.

L'offre s'adresse aux particuliers et aux entreprises. Le groupe table sur 2000 ventes annuelles pour rentrer dans ses frais d’ici à 2016. Mais pour Vincent Bolloré, le PDG du groupe, ce sont les entreprises qui devraient se montrer les plus intéressées.

Il estime en effet qu’avec Autolib’, les habitants de l’Ile-de-France bénéficient déjà du "système idéal". Selon lui, "ils paient le tiers de ce qu’ils paieraient s’ils possédaient leur voiture".

Un véhicule pour la ville seulement

Tandis que pour les entreprises, il y a un avantage non-négligeable à disposer de sa propre flotte : le bénéfice en termes d’image. En faisant rouler leurs salariés dans des Bluecar sur lesquelles elles apposent leur logo, "elles montrent qu’elles sont écologiquement responsables", souligne l’industriel. Atos Origin, Crédit Agricole et Siemens auraient déjà passé commande.

Mais à priori, les détenteurs de Bluecar ne pourront utiliser ces véhicules qu’en région parisienne, où ils pourront profiter de l’infrastructure mise en place pour Autolib’, comme les bornes de recharges.

D’ailleurs pour Vincent Bolloré, l’avenir de la voiture électrique n’est pas en rase campagne mais bien "dans les villes et le périurbain". Parce qu’elle répond aux problématiques de ces environnements : le bruit, l’odeur, la pollution… De nombreuses capitales seraient ainsi candidates à l’installation d’un système type Autolib’ dans leurs rues.

N.G. et BFM Business