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Transports

L’État offre aux taxis un outil de maraudage électronique anti-Uber

Le Taxi est une plateforme dont les données peuvent être intégrées dans les applis de taxis déjà existantes comme celles de la G7, des Taxis Bleus ou Taxiloc.

Le Taxi est une plateforme dont les données peuvent être intégrées dans les applis de taxis déjà existantes comme celles de la G7, des Taxis Bleus ou Taxiloc. - Le.Taxi

"Financé par l’État, Le Taxi vient d’être lancé à Montpellier. Cette plateforme numérique réservée aux taxis va leur permettre de rivaliser avec les applis de VTC."

Chose promise, chose due! Annoncée en novembre dernier, Le Taxi est une plateforme électronique qui n’a rien à envier aux services numériques de VTCistes. Sa force est de faire ce que ne peuvent faire ses concurrents: le maraudage électronique. Connecté au registre des taxis, ce service qui a vocation à intégrer les données de tous les taxis de France, soit 60.000 chauffeurs, leur sera exclusivement réservé. Les VTC n’y auront pas accès.

Avec ce système présenté ce mardi à Montpellier par les pouvoirs publics, les taxis seront géolocalisés, ce qui permettra aux clients de repérer sur leur smartphone où ils se trouvent afin d’appeler le plus proche. Ce n’est pas la seule fonctionnalité de cette plateforme. Pour améliorer la qualité du service, elle permettra de régler sa course en ligne et même d’attribuer une note aux chauffeurs.

Une facture annuelle de 500.000 euros

Le Taxi n’est toutefois pas une appli. C’est une plateforme dont les données peuvent être intégrées dans les applis de taxis déjà existantes comme celles de la G7, des Taxis Bleus, MonTaxi ou Taxiloc, sachant que rien ne les y oblige. Pour le moment, Le Taxi aurait été accepté par 2.000 professionnels. Reste encore 58.000 chauffeurs à convaincre.

Dernier point: la facture que représente cette plateforme. Financée par l’État, donc par le contribuable, elle aurait coûté 250.000 euros à développer. Mais elle nécessitera aussi un budget annuel de 500.000 euros.

Lancée à Montpellier, son déploiement se fera petit à petit en fonction de son adoption par les chauffeurs. Elle pourrait être accessible à Paris d’ici mai prochain.

Pascal Samama