L'État songe à la reconversion de la centrale nucléaire de Fessenheim
L'État se préoccupe de l'avenir du site nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). "On va enfin enclencher la procédure de concertation et de réflexion du site de Fessenheim", a déclaré, ce jeudi 4 janvier sur RTL, le secrétaire d'État auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Sébastien Lecornu a précisé que ce "comité de pilotage réunissant l'ensemble des élus, des services de l'État et des acteurs du monde économique" serait installé le 18 janvier prochain au cours d'un déplacement dans le Haut-Rhin.
La centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne des centrales nucléaires françaises, doit fermer au moment où le réacteur EPR de Flamanville (Manche) entrera en service. Ce qu'EDF prévoit de faire entre fin 2018 et début 2019.
"Des pistes de travail très concrètes" existent
Cette fermeture, programmée, est contestée par des élus régionaux et les syndicats d'EDF qui craignent pour l'emploi et la sécurité énergétique de l'Alsace, alors que la centrale fait travailler des dizaines de sous-traitants et produit l'équivalent de 65% de la consommation d'électricité de la région.
"On a beaucoup de pistes de travail très concrètes", a indiqué Sébastien Lecornu, évoquant la gestion du foncier ou encore la question de la sécurité énergétique "qui pour nous n'est pas un sujet d'inquiétude mais qui peut légitimement intéresser et inquiéter un certain nombre d'acteurs économiques alsaciens". Sur le sujet sensible des emplois, le secrétaire d'État a affirmé qu'"on doit pouvoir les reconvertir", sans donner plus de précisions.