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L'été pluvieux en Europe a pesé sur Heineken

Heineken mise sur le quatrième trimestre.

Heineken mise sur le quatrième trimestre. - Craig Barrit - AFP

Le bénéfice du brasseur a baissé de 5% au troisième trimestre. Le mauvais temps en Europe, qui représente son plus gros marché, a fortement joué sur la baisse des ventes.

Le mauvais temps cet été n'a pas déçu que les vacanciers. Il a également pénalisé Heineken. Le brasseur néerlandais a vu son bénéfice baisser de 5% au troisième trimestre à 460 millions d'euros, par rapport à la même période l'année dernière.

Le chiffre d'affaires consolidé du troisième trimestre a augmenté de 0,2% à périmètre comparable à 5,10 milliards d'euros alors que les analystes tablaient sur 5,32 milliards d'euros.

Heineken est le leader du marché en Europe. Cette région représente la moitié du chiffre d'affaires du groupe. Un mois d'août particulièrement humide et un durcissement des lois russes sur les ventes d'alcool l'ont fortement touché.

Forte expansion en Asie

Néanmoins, le brasseur reste optimiste pour le reste de l'année. Tout d'abord, le deuxième trimestre, avec un beau temps et la Coupe du Monde, avait été très bon. De plus, au troisième trimestre, les volumes ont vu "un élan positif en Asie, en Afrique et aux Amériques". La marque Tiger a connu une forte expansion au Vietnam et en Malaisie.

Et enfin, Heineken rappelle que le quatrième trimestre, et surtout le mois de décembre, est une période clé pour le Mexique ou encore Nigeria. Les grands brasseurs mondiaux s'appuient sur les marchés émergents d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique pour générer une croissance qui n'est plus entretenue par l'Europe et les Etats-Unis.

InBev, devant SABMiller et Heineken

Le brasseur néerlandais Heineken avait annoncé en septembre avoir repoussé une offre de rachat de son concurrent britannique SABMiller, la famille fondatrice ayant opté pour l'indépendance de la société plutôt que la vente de ses actifs.

Heineken est le troisième brasseur mondial et est estimé à 35 milliards d'euros, tandis que SABMiller est le deuxième groupe du secteur, avec une valeur d'environ 70 milliards d'euros. Le numéro un mondial, le groupe d'origine belge InBev, est évalué à 140 milliards d'euros, selon le quotidien néerlandais Financieele Dagblad (FD).

D. L.