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L’homme qui parle high-tech à l’oreille d’Emmanuel Macron

Jérémie Berrebi insistera probablement sur l’urgence qu’il y a pour les patrons français à mieux se faire connaître à l'étranger.

Jérémie Berrebi insistera probablement sur l’urgence qu’il y a pour les patrons français à mieux se faire connaître à l'étranger. - Capture BFM Business

Méconnu du public, Jérémie Berrebi est une discrète star de la tech. Ancien acolyte de Xavier Niel, il est de passage à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron afin d'évoquer les grands sujets technologiques.

“J’avais un jeu. J’attendais que mon ordinateur tombe en panne pour régler ses problèmes.” Responsable des forums de la chaîne américaine CNN dès l'âge de 16 ans, il se souvient aujourd’hui de ses premières amours avec les nouvelles technologies. “En 1994, Internet est arrivé. J’ai eu la chance de faire partie des tout premiers connectés au monde."

Il décroche son bac in extremis, car, ce qui le passionne avant tout, c’est le numérique. “Quand j’avais 18 ans, la journaliste Ruth Elkrief m’avait conseillé de faire Sciences Po. J’ai bien fait de ne pas l’écouter!” Aujourd’hui, c’est le ministre de l’Économie Emmanuel Macron qui lui réserve toute son attention. Au point de s’entretenir personnellement avec lui pour parler de la French Tech. Mais avant, Jérémie a accepté de faire un détour sur le plateau de Tech&Co.

En 2014, il investit dans 2 entreprises chaque semaine

Ancien partenaire de Xavier Niel sur le fonds de business angels Kima Ventures, c’est aujourd’hui depuis Israël que Jérémie Berrebi, qui se “considère encore comme un investisseur français”, scrute l’écosystème des start up hexagonales.

Père de 14 entreprises ces 20 dernières années et investisseur dans plus de 300 autres, il attire forcément l’attention d’un ministre de l’économie qui veut faire de l’entrepreneuriat son cheval de bataille. Au mois de septembre, Jérémie Berrebi rencontrait déjà Emmanuel Macron en Israël pour parler de la French Tech dans la Silicon Wadi, l’équivalent de la Silicon Valley américaine.

“Je ne conseille pas le ministre, je lui donne mon avis”

Cette fois-ci, c’est Jérémie Berrebi qui fait le déplacement à Paris pour rencontrer le locataire de Bercy. “Je ne conseille pas Emmanuel Macron, je lui donne mon avis. Nous devons parler de grands sujets, comme celui de la French Tech en Israël” confesse le serial entrepreneur, sans trop en dévoiler.

Mais Jérémie Berrebi insistera probablement sur l’urgence qu’il y a pour les patrons français à s’exporter, lui qui assure qu’il est temps de “dire aux entrepreneurs qu’il faut voyager” car ils sont trop nombreux à avoir “peur de sortir” et que “beaucoup parlent mal l’anglais.” Conséquence : les Frenchies sont effrayés à l’idée de “se confronter au marché américain".

Autre élément important pour le fondateur de Magical Capital: ne pas rater le coche car “trop peu de Français réussissent à démarrer en local et à s’en sortir.” À de rares exceptions qu’il souligne volontiers, comme “BlaBlaCar ou Meetic.” L’invité d’Emmanuel Macron en profite pour glisser un message : “Je n’aurais aucun problème à investir dans BlaBlaCar, dans Sigfox ou dans Withings.”

Erwan Morice