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L'investissement dans la French Tech sera "gagnant" pour tout le monde, affirme l'assureur Aviva

Patrick Dixneuf, directeur général d'Aviva Europe et France, revient sur les six milliards d'euros mobilisés par les assureurs pour les start-up françaises, sur le plateau de Inside, sur BFM Business. Un secteur de la tech qui permettra aux épargnants de retrouver du rendement, affirme-t-il.

C'était une promesse du gouvernement: réorienter l'épargne des Français vers la French Tech pour éviter aux jeunes pousses françaises de partir se financer à l'étranger. Lundi, les investisseurs institutionnels, dont les assureurs, se sont donc engagés à débloquer six milliards d'euros dans cette optique, d'ici trois ans. "Ce fonds sur la tech (…) est gagnant-gagnant-gagnant" affirme sur le plateau d'Inside Patrick Dixneuf, directeur général d'Aviva Europe et France, qui fait donc partie des signataires.

Trois fois gagnant pour les trois acteurs au cœur de l'assurance vie, à commencer par les clients qui voient les rendements des fonds euros fondre en ce début d'année. "Nos clients ont besoin de retrouver du rendement parce qu'il n'y a pas beaucoup de classes d'actifs qui donnent du rendement" rappelle-t-il.

Une goutte d'eau?

Le deuxième acteur, c'est le gouvernement qui "veut éviter le départ de nos start-up en deuxième phase voire en troisième phase vers l'étranger" explique Patrick Dixneuf. "Et pour nous, assureurs, ce n'est pas nécessairement un type d'investissement que l'on sait analyser" donc cette impulsion "permet d'accéder à ces investissements" encore un peu obscurs pour les assureurs. "Sur d'autres types d'initiatives (…) j'ai beaucoup moins besoin de l'Etat" s'amuse Patrick Dixneuf.

Ce fonds tech "permettra à la fois de trouver les bonnes sociétés techniques, cotés et non cotées, dans lesquelles investir" et aussi d'avoir "cette puissance d'investissement institutionnelle pour donner du rendement" résume le patron d'Aviva. "Nous y avons participé de bon cœur, sans nous faire forcer la main."

Reste que la somme semble dérisoire : six milliards sur les quelques 1.700 milliards d'euros de l'encours total de l'assurance vie en France dont une grande partie sur des fonds euros, sécurisés mais peu rentables. "Nous représentons des clients individuels" rappelle Patrick Dixneuf. "Or le Français reste aujourd'hui assez prudent pour ne pas dire adversaire du risque. Et il n'y a rien à faire : l'économie réelle est risquée."

Thomas Leroy