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L'Oréal veut devenir "le premier acteur du luxe en beauté" explique Jean-Paul Agon

La marque de cosmétiques va poursuivre ses acquisitions dans le luxe, très porteur, assure le PDG du groupe, invité sur Good Morning Business.

Des résultats records pour L'Oréal en 2019 qui a affiché sa meilleure croissance de la décennie. Sur l'ensemble de l'année, les revenus du groupe ont ainsi progressé de 8% à données comparables et atteignent 29,8 milliards d'euros. 

Le résultat d'une réorientation stratégique vers le luxe, peut-être inspirée par le succès impressionnant de LVMH. "L'Oréal a toujours été équilibré" assure son PDG Jean-Paul Agon, invité sur le plateau de Good Morning Business, ce vendredi. "Mais c'est vrai que c'est un nouvel équilibre."

Il y a dix ans, la division 'mass market' "représentait plus de 50%" poursuit le patron. "Et maintenant, nous avons un groupe plus équilibré avec une division luxe et une division 'mass market' qui vont bientôt être à égalité aux alentours de 40% et donc une activité luxe plus importante."

"C'est vrai que ces dernières années, nous avons vraiment bien développé cette activité avec l'acquisition de Yves-Saint-Laurent Beauté, avec le développement formidable de la marque Armani, avec Lancôme qui est devenue la première marque de luxe mondiale (de beauté, nlrl) "

Et de nouveaux projets arrivent pour le groupe, comme l'acquisition de la licence Prada d'ici 2021 ou encore celles de Mugler et Azzaro. "Nous voulons être le premier acteur du luxe en beauté" ambitionne désormais Jean-Paul Agon.

Pour autant, pas question de mettre tous ses œufs dans le même panier, en se concentrant uniquement sur ce secteur très porteur. "L'équilibre a été l'un des succès de L'Oréal parce qu'il y a des cycles aussi" rappelle son PDG. "Actuellement, le luxe est le héros (…) mais je crois beaucoup à un groupe équilibré entre différentes activités, différentes régions, différentes catégories."

Et de souligner que les acquisitions dans le luxe se poursuivront, si les opportunités se présentent. "On est plutôt ambitieux" promet Jean-Paul Agon, qui prend toujours soin de tempérer le virage vers le haut-de-gamme. "Qui trop embrasse mal étreint donc on ne veut pas non plus avoir des centaines de marques. L'important dans ce métier, c'est d'avoir els plus belles marques. Et nous avons les plus belles marques" assure-t-il.

Thomas Leroy